École JJR – Rentrée scolaire 2020-2021
Une rentrée des classes particulière !
Très gros travail de la part du dicastère, de la direction et des enseignants afin de permettre aux 1282 élèves de l’École Jean-Jacques-Rousseau de commencer l’année scolaire dans les meilleures dispositions. Dans un climat et un contexte marqués du sceau de l’incertitude à bien des égards !
Ceux qui avaient imaginé une rentrée scolaire « normale » après plusieurs mois de confinement devront s’en tenir au registre de l’incertitude, dans le respect des consignes sanitaires en cours aujourd’hui. à l’instar de tous les élèves de 12 ans et plus qui, eux, devront porter un masque s’ils fréquentent les transports publics pour se rendre à l’école. Le chef du dicastère, Christophe Calame, et la direction ont dès lors pris des dispositions innovantes en priant les enseignants de confectionner des masques en tissu – dûment homologués – durant les leçons de couture afin de mettre à disposition de tous les enfants qui en auront besoin deux masques chacun. Bel exemple de solidarité collective !
Élèves et classes
Alors que 13 enfants sont déclarés « scolarisés à domicile » pour cette rentrée, ce sont 1282 enfants qui commenceront l’école ce 17 août prochain, soit 8 élèves de moins que l’année précédente. Pour les cycles 1 et 2, le nombre d’élèves sera identique à l’an dernier, cependant ce seront 54 classes qui les accueilleront au lieu des 49 en 2019-2020. C’est dire le choix politique fait par l’autorité afin de privilégier les petits effectifs, malgré les consignes de plus en plus prégnantes de l’État – cf encadré. Au chapitre de l’organisation des classes, toujours pas de classe aux Bayards et à Boveresse, d’où une augmentation des effectifs aux Verrières et à Môtiers et un transfert d’élèves de Travers à Noiraigue. Pour le cycle 3, ce sont 19 élèves de moins qui fréquenteront ces trois derniers degrés, témoignant de la fin du « bourrelet » démographique de cette catégorie d’âges.
Relevons encore que ce sont 143 enseignants qui accueilleront les enfants lundi prochain, parmi lesquels 24 hommes seulement – aucun au cycle 1.
Les transports
La fermeture d’école de village engendre naturellement des besoins toujours plus grands en transports d’élèves. La problématique préoccupe donc passablement l’autorité. L’organisation mise en place et les nombreux transferts opérés – parfois en lien avec les classes PRIMA – génèrent toujours plus de transports et, donc, toujours davantage de coûts. à cela s’ajoute le fait que la taille des bus n’est plus toujours adéquate. La réflexion est donc en cours à ce sujet.
Les structures d’accueil
Ce n’est pas de gaieté de cœur que Christophe Calame évoque la suspension temporaire de l’application du slogan « zéro refus » en termes d’accueils pré et para scolaires. Pour des raisons budgétaires, c’est un choix politique de « stop personnel » qui a été mis en œuvre au cours des six premiers mois de l’exercice 2020. En principe, aucun enfant ne sera « sur la touche », comme l’affirme le chef du dicastère : « Peut-être ne pourrons-nous pas dire oui à tout mais il n’y aura pas de parents sans solution aucune ! ». Pour cette rentrée, ce sont 245 places d’accueil qui seront offertes aux parents contre 238 l’an dernier.
Régionalisation : la lettre et l’esprit
Initié en 2010, l’esprit fondateur de la régionalisation de l’école obligatoire résidait dans le transfert de compétences confié aux directions d’écoles d’organiser leurs classes respectives comme elles le souhaitaient, sur la base d’un arrêté de subventionnement cantonal décrétant le nombre total de classes subventionnées. Cette manière de faire permettait à chaque région de respecter, par exemple, le principe fort de l’esprit de la République, à savoir une école par village. C’est la Commune de Val-de-Travers qui, tout récemment fusionnée, avait poussé en faveur de ce principe. Aujourd’hui, le canton semble avoir des velléités de grignoter cette compétence aux régions en tentant d’imposer un nouvel arrêté, visant à réduire le nombre de classes notamment. C’est une erreur, tant dans l’esprit que dans la forme ! Surtout en période post-Covid lorsque l’on sait que les classes seront toujours plus hétérogènes tant les écarts se seront creusés. Dès lors, chapeau bas à la Commune de Val-de-Travers de résister en évitant ainsi des effectifs trop lourds, pénalisant une fois encore les élèves les plus en difficultés.