Édito
Protection contre les chutes de pierres à Noiraigue
Le 17 mai prochain, le Conseil général devra se prononcer sur un crédit d’investissement de 7’000’000 de francs pour réaliser le programme de protection du village de Noiraigue contre les chutes de pierres. Plusieurs études menées en 2007, 2015 et 2018 ont indiqué que la probabilité de chutes de pierres ou d’éboulements générait un risque d’accident naturel très largement au-dessus des standards généralement admis en Suisse. De fait, le village de Noiraigue est ceinturé sur presque 180 degrés par des barres rocheuses surplombantes qui génèrent un risque massif.
Aucun évènement tragique n’est gravé dans la mémoire collective, mais dans les 50 dernières années, les recensements disponibles indiquent que des blocs d’un volume jusqu’à 2 m3 ont parfois atterri sur la route cantonale RC171 (Côte Rosière) ou sur la Pénétrante vers l’entrée du tunnel.
Pour abaisser le niveau de risque, des ouvrages de protection doivent être construits et dimensionnés pour résister à des évènements exceptionnels, se produisant tous les 100 ans ou plus : des grillages seront posés sur les parois accessibles et des filets pare-pierres et des digues seront construits à des endroits stratégiques. Le type et le positionnement de ces ouvrages ont fait l’objet d’études approfondies afin d’optimiser le ratio coût-efficacité du projet. Sur cette base, le Grand Conseil a déjà voté en juin 2020 un crédit de 4’541’000 francs pour subventionner le projet, crédit qui inclut aussi la part de subvention fédérale qui sera demandée.
Le service cantonal des ponts et chaussées participera aussi au financement du fait de l’amélioration de la protection des deux routes cantonales ; de plus, des synergies importantes ont été trouvées avec les travaux de réfection du tunnel de la Clusette dont les matériaux d’excavation seront utilisés pour la construction des digues. Notons enfin que le projet intègre un plan complet de protection de la faune et de la flore. Si le crédit est accepté, les travaux se déploieront en trois phases, sur trois années successives.