Élection du Conseil communal par le peuple
Création d’un comité interpartis opposé à l’initiative
Mardi dernier, les Vert’libéraux (PVL), le Parti ouvrier populaire (POP), le Parti libéral-radical (PLR), et le Parti socialiste (PS) unissent leurs voix pour annoncer la formation du comité interpartis opposé à l’initiative soumise au vote le 26 novembre prochain dans la commune de Val-de-Travers. Ce comité a pour objectif de sensibiliser les citoyennes et les citoyens à l’importance de maintenir le système actuel d’élection du Conseil communal par le législatif, plutôt que d’opter pour une élection directe par le peuple.
Le comité interpartis, composé de membres de ces formations politiques, partage un certain nombre de préoccupations fondamentales concernant l’élection directe du Conseil communal et souhaite mettre en avant les raisons pour lesquelles cette idée est préjudiciable à la commune.
Selon Vincent Casaubon (PVL), « une élection par le peuple ne correspond pas à la réalité de notre commune, ni à ses moyens. À Val-de-Travers, nos élu·e·s doivent non seulement assumer des responsabilités politiques, mais aussi diriger leur dicastère au quotidien. Cela nécessite de sélectionner les candidates et candidats non seulement pour leurs idées, mais aussi pour leurs compétences en matière de gestion. Une élection directe par le peuple ne favoriserait pas cette approche pragmatique. »
Pour Nicolas Béraneck (PS), « contrairement à ce qu’affirment ses auteurs, cette initiative ne saurait être une réponse à l’abstention. En effet, la participation au scrutin n’est pas plus élevée dans les communes qui connaissent une élection par le peuple. À titre d’exemple, les villes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Le Locle ont toutes connu une participation autour de 30% lors des dernières élections communales en 2020, tout comme Val-de-Travers. »
Philippe Vaucher (POP), ajoute : « Le système proportionnel proposé pour l’élection de l’exécutif pourrait créer des distorsions indésirables. Il forcerait les partis à présenter un grand nombre de candidatures, sans garantir que ces candidats soient préparés pour la fonction. Cela pourrait aboutir à des élus peu préparés à prendre les commandes de l’administration communale, ce qui ne sert pas l’intérêt de notre commune. »
Roland Schorderet (PLR) souligne également que « le système actuel a fait ses preuves en permettant au Conseil général de choisir les candidats les plus adéquats et aptes à travailler ensemble au sein de l’exécutif ». Il insiste sur le fait que « le peuple a toujours confirmé ces choix lors des élections, en réélisant systématiquement au Conseil général les membres sortants du Conseil communal ».
Le comité est intimement convaincu que le système actuellement en place est la meilleure solution pour Val-de-Travers, permettant aux membres du Conseil communal de se concentrer pleinement sur leur travail, sans avoir à consacrer une part importante de leur temps et de leur énergie aux campagnes électorales.
Le comité invite les citoyennes et citoyens de Val-de-Travers à refuser cette initiative trompeuse afin de conserver un système éprouvé pour le bien de la commune. Ne prenons pas le risque de déstabiliser le fonctionnement de notre collectivité publique en expérimentant un système électoral qui ne résoudra pas le problème du manque d’intérêt pour la démocratie !
Comm.