Les urnes ont parlé ! Et pour le Val-de-Travers, elles ont exprimé de la plus belle des manières la volonté de la population de voir sa députation être dignement représentée au Grand Conseil. Et ainsi, passer de 8 à 13 élus. Heureuse conséquence de la « circonscription unique » qui confirme la saine réaction « régionaliste » du Haut et du Val-de-Travers, sans ne rien contrarier à une vision commune du canton de Neuchâtel.

Autre constat, plus heureux encore, l’élection de nombreuses femmes, de la région Val-de-Travers notamment. Elles seront ainsi 10 sur 13 députés à faire valoir leur nouvelle lecture de la chose « politique ». Spéculons sur le fait qu’elles sauront faire de la politique « autrement », avec la visibilité citoyenne suffisante pour intéresser la population différemment de ce que les partis politiques ne sont pas parvenus à faire jusqu’ici. Autre constat enfin, la députation vallonnière gagne en pluralité et le Parti libéral-radical, par suffisance ou naïveté, perd sa place de « leader » au profit du Parti socialiste.

Venons-en au 2e tour de l’élection au Conseil d’État ! Si le 1er tour répond au principe de plaisir, il en va tout autrement du second. Pour preuve, le retrait, prévu et savamment orchestré, de Frédéric Mairy, s’il se trouvait en 3e position sur sa propre liste. Cela, malgré l’immense soutien de la population vallonnière… Dommage ! Cependant, le principe de réalité reprend le dessus, les adeptes d’une digne représentation de la gent féminine, en seront-ils pour leurs illusions dès lors qu’il semble parfois que pour quelques féministes exacerbées, une femme de gauche est une femme, une candidate de droite est de droite. Serait-il vain d’imaginer, en cohérence avec la circonscription unique, un « collège unique » du Conseil d’État, sans se soucier de la couleur partisane de chacun de ses représentants-es ?

Donc, maintenant, fini de rire, les choses sérieuses commencent… Sauf si le Val-de-Travers désire confirmer la volonté exprimée dans les urnes lors du 1er tour. Celle qui ferait en sorte que deux femmes soient présentes au Conseil d’État durant la prochaine législature. En compagnie de Laurent Favre et des deux autres sortants, justement plébiscités par la vox populi. Laurent Favre aura donc besoin de toutes les voix du Vallon. Comme son colistier Alain Ribaux, comme Laurent Kurth, véritable homme d’État en cette période pandémique. Et comme leurs deux colistières !

Quant au candidat vert-papillon, il passera son tour. Puni pour son impolitesse à vouloir s’octroyer un porte-feuille, dimanche dernier, il gagnera un rang… Autre principe de réalité.