Environnement
Une nouvelle passerelle pour marquer la fin de la revitalisation du Bied de Môtiers
La semaine dernière, les autorités cantonales et communales de Val-de-Travers ont inauguré une nouvelle passerelle enjambant le Bied de Môtiers. La pose de l’ouvrage constitue la dernière étape des projets conjoints de la Commune et du Canton, en matière de protection contre les crues et de revitalisation de la Vieille-Areuse et du Bied.
Peut-être a-t-elle accueilli ses premiers promeneurs le week-end dernier, même si la météo était moins radieuse que lors de son inauguration, jeudi dernier ? Depuis une semaine, la passerelle piétonne du Bied de Môtiers, à la hauteur du terrain de football, est désormais ouverte au public.
Cette dernière avait été posée le 24 mars et a été officiellement inaugurée par les autorités de la Commune de Val-de-Travers et du Canton, le 10 avril. Comme l’a rappelé Eric Sivignon, conseiller communal en charge du dicastère du territoire, de l’énergie et de la mobilité (DTEM), il s’agissait du tout dernier élément relatif à un projet débuté pour la commune en 2016 et un crédit pour la protection contre les crues de la zone industrielle de Môtiers.
Un projet qui, en réalité, en constituait deux, avec ses synergies ténues avec celui du Canton de la revitalisation de la zone de la Vieille-Areuse et du Bied de Môtiers.
En Môtisan de naissance et fin connaisseur des lieux, le conseiller d’État Laurent Favre a salué l’aspect pionnier de cette réalisation permettant plus de confiance économique d’une part et plus de qualité en termes de biodiversité de l’autre. « Nous pouvons être fiers de ce projet en raison de la bonne collaboration et d’avoir transformé deux buts en un seul projet », a estimé le chef du Département du développement territorial et de l’environnement (DDTE).
Excellents premiers retours
Pour rappel, ces « deux projets en un », comme l’avait dit Laurent Favre lors de leur lancement en 2022, consistaient, premièrement à protéger des crues la zone d’activité économique de Môtiers avec la création de deux digues, un élargissement de l’Areuse et l’aménagement d’un ouvrage de surverse en cas de crue exceptionnelle. Parallèlement, certains matériaux du premier chantier allaient servir à revitaliser le secteur de la confluence entre l’Areuse, la Vieille-Areuse et le Bied de Môtiers, pour recréer des habitats favorable aux oiseaux, à la faune terrestre et aquatique. Le chef du DTEM a lui aussi souligné l’excellente collaboration et les synergies avec le Canton et également avec les propriétaires fonciers « qui ont
compris les enjeux et joué le jeu », en mettant certains terrains à disposition.
Dans sa prise de parole, Eric Sivignon a aussi reconnu que « le biotope de l’Areuse » était propice à la protection de la nature et ajouté que, déjà, les premiers retours étaient « excellents » au niveau de la biodiversité. Un élément confirmé par la cheffe de l’office des cours d’eau et dangers naturels (OEDN) du service des ponts et chaussées. « Nous attendons quatre ans pour un suivi après de tels travaux », note Myriam Robert, ajoutant que déjà des bécassines ont été observées par des ornithologues. Même s’il est difficile de planifier l’impact d’une revitalisation sur un espace, la cheffe de l’OEDN relève qu’il s’agit d’une « bonne surprise » et que la nature reprend ses droits très vite. Une biodiversité revigorée dont les promeneurs pourront se rendre compte et contempler en empruntant cette passerelle et également en se rendant au promontoire à la confluence du Bied et de l’Areuse. « Une belle promenade », comme l’a recommandé le conseiller d’État, Laurent Favre, en saluant une passerelle en bois indigène pour qu’elle soit « la plus durable possible ». À l’instar de l’ensemble de ces deux projets, en somme.
Gabriel Risold