Été sans vélo-télé
Je suis sevré ! Un sevrage sans sueurs froides, ni bad trip. Non, je n’ai pas rêvé de vélo, de roue, de guidon. Pas d’hallucinations d’échappées au long cours ou de raids solitaires en montagne. Je n’ai pas rêvé d’attaques dans les pentes du Galibier ou le tourniquet de l’Aubisque, ni d’une défaillance subite du maillot jaune dans une portion à 12%…
Ce qui rythmait annuellement mon mois de juillet a été reporté. Toutefois, j’ai découvert que ce mois était parfait pour profiter du lac, des sentiers de randonnée ou d’une terrasse pour lire. Cette année, fini de s’enfermer pour suivre les pérégrinations des coureurs de 14 h à 18 heures. Une après-midi à guetter une action, un mouvement de course, une attaque qui ferait la différence… Je refusais des dîners, procrastinais des lectures ou des sorties pour ne pas manquer un tour de pédale…
Mais, l’absence du Tour de France ne m’a pas manqué ! Et même mon été ne s’en est que mieux porté ! Les après-midi étaient consacrés à la lecture voire à la cuisine, en tout cas à l’activité culturelle ou sensorielle et non plus à une étape de plat de 200 km avec échappée du jour et final au sprint…
Désolé cher Tour de France, mais 2020 est l’année de mon sevrage… Je n’ai plus besoin de toi pour occuper mon été… Mais qui sait ?
Rabov