Eva Bargo
L’hirondelle qui fait le printemps!
Eva Bargo vient tout juste d’avoir 18 ans. Ce cap important coïncide avec une période faste sur le plan sportif. La hockeyeuse vallonnière a parfaitement répondu aux attentes pour sa première saison complète en LNA féminine. Après une aventure luganaise peu convaincante, c’est auprès des Hirondelles de Neuchâtel qu’elle a donc pris le bon envol. Nous l’avons rencontrée alors que son équipe vient d’assurer définitivement sa qualification pour les play-off 2023/24.
« Je ne regrette vraiment pas mon choix de porter le maillot de la NHA (Neuchâtel Hockey Academy). Le coach Yan Gigon me sollicitait depuis un moment déjà et c’était le bon moment pour rejoindre le Littoral cette saison. » Eva Bargo le dit avec la pudeur qui la caractérise mais elle avait besoin de cette confiance autour d’elle pour continuer à progresser et réussir à s’imposer dans l’élite du hockey suisse.
La confiance retrouvée
Nous avons déjà évoqué son aventure manquée chez les ladies de Lugano lors du championnat 2022/23. Résumons simplement les choses en affirmant qu’elle n’y a pas trouvé les conditions qu’elle recherchait pour s’épanouir pleinement et évoluer comme elle le souhaitait. « Ici, c’est totalement différent. Je suis alignée dans la première paire de défense et je sens que l’on compte sur moi. » Et la défenseure le rend bien.
Dimanche, l’arrière au style plutôt très défensif a marqué son deuxième but de l’exercice sur la glace du leader bernois. Les Hirondelles se sont finalement inclinées mais elles ont poussé leurs adversaires jusqu’en prolongation. Belle performance !
Une année de plus dans le ciel neuchâtelois
Les deux équipes se retrouveront d’ailleurs dès le 2 mars prochain pour le début des séries finales. Le championnat s’est donc terminé sur une bonne note avec une quatrième place et une qualification pour les play-off. De quoi définitivement convaincre Eva Bargo de poursuivre l’aventure dans le ciel de Neuchâtel. « Je vais rester jouer encore au moins une saison au Littoral, c’est une certitude. La suite, on verra plus tard. Il me reste encore trois ans dans mon école de Bienne – où elle y passe un CFC dans le domaine du commerce – donc je vais essayer de rester par-là », se projette-t-elle.
Départ à l’étranger mis sur pause
Et son rêve de jouer en Suède ou en Amérique du Nord ? « Je l’ai mis sur pause pour le moment mais je ne ferme pas définitivement la porte non plus. » Dans ces pays, le hockey féminin y est très développé et il permet même d’en vivre. Ce qui est loin d’être le cas en Suisse. Pourtant, l’agenda d’Eva Bargo affiche quatre entraînements par semaine et généralement deux matches le week-end. Un rythme qui ne déplaît pas à celle qui habite pour le moment avec ses parents à Boveresse. « C’est confortable de pouvoir habiter avec eux mais les trajets en train sont un peu longs jusqu’à Bienne (1 h 05). J’envisage donc de rejoindre une colocation de joueuses sur Neuchâtel la saison prochaine. » L’accord de ses parents étant acté, l’hirondelle pourrait bien quitter le nid familial dans les prochains mois…
Kevin Vaucher