Faire la fine bouche
Jusqu’à présent, les grévistes du climat recevaient mon admiration, du moins mon assentiment. J’aimais l’idéalisme fervent de cette jeunesse persuadée que notre société et ses élus pouvaient dépasser la froide Realpolitik pour enfin agir pour l’avenir de notre planète. Et nos élus ont agi…
Cependant, le choix des émules de Greta de s’opposer par référendum à la toute nouvelle loi CO2, les a fait chuter dans mon estime…
« Trop consensuelle, pas assez répressive, pas assez simplement ! », justifient-ils. Premiers pas nécessaires, premiers actes, aimerais-je répondre. Alors que ce consensus interpartis consciencieux ancre la Suisse dans le camp des pays écoresponsables, les propres instigateurs de ce changement font volte-face, pactisant de facto contre-nature avec un parti pourfendeur et douteux du changement climatique et ses sympathisants.
« Tout ou rien ! » est une ligne politique qui ne permet ni avancée, ni progrès. Refuser de faire le premier pas parce qu’il est trop petit se résume à faire du surplace. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, dit-on. La maxime serait à méditer…
Rabov