Festival
Hors Tribu est de retour pour une 29e édition
Ce jeudi à Môtiers débute la 29e édition du festival Hors Tribu. Durant quatre jours, plus d’une quarantaine d’artistes et de groupes hétéroclites, ainsi que plusieurs animations pour les familles, le dimanche, se succéderont sur le « Champ-du-Zi ».
Quatre jours de musique, trois scènes, 42 artistes et groupes, une cuisine faite maison locale ou encore une journée famille le dimanche avec plusieurs animations : le festival Hors Tribu revient, ce jeudi soir, pour une 29e édition avec les ingrédients qui font, année après année, son succès. « Un des changements de cette édition, l’absence de concert à la cascade de Môtiers », souligne Mickaël Jaton. Le responsable de la programmation du festival explique que la présence de 200 personnes dans ce cadre naturel était quelque peu problématique.
Ce dernier est remplacé par des prestations des artistes dans l’espace camping du festival. « Pour divertir les campeurs et les festivaliers durant la journée », ajoute Mickaël Jaton. L’autre détail qui change par rapport aux précédentes éditions est la présence d’un parking attitré. « Nous devions trouver une solution aux différents soucis du parcage des dernières années, même si nous disons ‹ s’ils vous plaît venez en transports publics › », poursuit Emmanuela Minisini, présidente du festival dont le leitmotiv est l’écologie. Ainsi, un champ voisin sera dévolu aux véhicules et aussi aux vans et camping-cars. « Et le prix reste dans l’esprit Hors Tribu », ajoute-t-elle.
Diversité des styles
La recette de la programmation de Hors Tribu demeure, elle, inchangée, avec un doux et savant mélange des genres et styles musicaux, comme le prouvent les descriptions savoureuses des groupes sur le site du festival. D’une reverb pop nonchalante à une astral psyché kraut, en passant par un orgasme hyperpop, de la pop latino-américaine, un rock garage hanté, ou encore du rap saudade acoustique ou de l’electro texturée, il y en aura pour tous les goûts. « Comme festival généraliste, notre objectif est de mettre en avant les groupes indépendants et originaux et parfois un peu underground », relève Mickaël Jaton, en rappelant que Hors Tribu c’est la possibilité de la découverte.
Également, on peut relever les présences du groupe Roshâni et de Sami Galbi, qui ont eu les honneurs du Paléo cette année. « Sami Galbi a explosé juste après que nous l’avions contacté », note le responsable de la programmation. Ce dernier attend, à titre personnel, la prestation, samedi, de Karkara. « C’est du rock psychédélique qui vous donne l’envie de conduire une moto sur mars », détaille-t-il, en augurant d’une très belle ambiance. La présidente du festival attend également la représentation d’Alva, le dimanche. Un trio formé des Neuchâtelois Carolina Katún, Arthur Henry et Félix Fivaz, qui intégrera à ses représentations des passages d’interviews et propos enregistrés avant au sein du festival. « Ainsi, celle-ci est unique », note la présidente. Assurément un beau moment.
Festival « fait maison »
Hors Tribu ne serait rien sans ses bénévoles. « Actuellement, il y en a 98, mais d’autres vont venir à la dernière minute », relève Emmanuela Minisini. Le festival est « home made », fait maison, du montage à l’assiette. « Nos bénévoles sont partie prenante du projet, ils en font partie et y participent », complète la présidente du festival. Et notamment en cuisine, car Hors Tribu c’est aussi la garantie d’une cuisine respectueuse de l’environnement. Comme l’année dernière, l’offre du festival sera en grande majorité végétarienne, à l’exception de quelques propositions au gril, mais toujours locales. « Hors Tribu c’est aussi la découverte culinaire, comme celle musicale », note joliment Mickaël Jaton. Le dimanche à 11 h, un « brunch » sera, une nouvelle fois, proposé aux spectateurs.
Cette 29e édition marque aussi, peut-être, un changement dans l’organisation. « L’équipe en place est là depuis presque dix ans, c’est le moment de passer le flambeau », estime Mickaël Jaton. « Tous les membres du comité de Hors Tribu sont des autodidactes », précise Emmanuela Minisini et qu’eux aussi ont appris de leurs prédécesseurs. « Mettre sur pied ce festival est toujours une satisfaction et un plaisir », relate la présidente de Hors Tribu, tout en soulignant le besoin d’un certain renouveau au sein du comité. Le souhait de ce dernier serait une 30e édition du festival conjointe entre nouveaux et anciens de l’association, afin de faire perdurer l’histoire du « plus grand des petits festivals », comme il aime à se nommer.
Gabriel Risold