Fête de lutte à Boveresse
La lutte, un « produit » qui s’exporte !
Le club de lutte du Val-de-Travers a accueilli une centaine de lutteuses suisses samedi et plus de 80 jeunes lutteurs et actifs dimanche dernier. Sur le terrain de sport de Boveresse, la tente du 1er août avait été gardée pour installer la cantine qui a tourné à plein durant les deux jours. Ce beau succès populaire a été couronné par quatre palmes chez les jeunes lutteurs (Nolan Maire, Achille Leueunberger, Ilan Baillod et Theo Huguenin).
L’éprouvant été d’Ilan Baillod
Comme le relève Pascal Thiébaud (membre du comité), les fêtes de lutte constituent le meilleur moyen de progresser pour les jeunes sportives et sportifs. « C’est la base de l’apprentissage. L’entraînement, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. » Ses conseils sont suivis à la lettre par le Covasson Ilan Baillod (2011) notamment. Si tout va bien, le lutteur local aura participé à une petite vingtaine de compétitions cet été. « Il consacre même une bonne partie de ses vacances à sa discipline. » Discipline, le mot est parfaitement bien choisi. Pour évoluer dans ce monde-là, il faut aussi parfois savoir faire le dos rond.
Pas de JO mais…
« Une catégorie regroupe généralement deux à trois classes d’âge.
Quand un jeune arrive dans une nouvelle catégorie, il doit d’abord apprendre à lutter avec des plus grands avant de prendre ses aises et de viser le haut du classement. » L’exemple du Brévinier Achille Leuenberger (2015) est ici parlant. Il fait partie des plus expérimentés de sa catégorie cette saison et il multiplie les titres et les récompenses. Mais malgré tous leurs efforts, les lutteurs ne peuvent caresser l’espoir de participer à des JO un jour : « C’est un sport beaucoup trop helvétique. Il n’est pratiquement pas pratiqué en dehors de nos frontières. Seuls quelques clubs se sont créés autour de compatriotes expatriés aux États-Unis, en Afrique du Sud ou en Australie par exemple. » Comme tous les bons produits, la lutte s’exporte !
Kevin Vaucher