Fête du 24 février
Une célébration réussie
Partie officielle à la fois solennelle, émouvante et quelque peu caustique, second temps festif et joyeux: la Fête du 24 février 2023, organisée par un comité de citoyens, a rencontré un vif succès. La Grande Béroche y a apporté son sens de la fête et le nouveau parrain de la commune, Jean-Marc Richard, sa joie communicative.
C’est devant un temple de Môtiers presque comble que le président du comité d’organisation de la Fête du 24 février, Malo Bortolini, a pu souhaiter la bienvenue aux invités et à la population présents pour ce quinzième anniversaire du vote de la fusion de Val-de-Travers. « Quinze ans que le peuple de neuf petites communes a choisi de s’unir », a-t-il déclaré avant d’ajouter que les citoyens d’alors avaient décidé de n’être « plus Fleurisans, Môtisans ou Covassons, mais Vallonniers avant tout ». Porte-parole de la jeunesse de cette partie officielle, Paul Garcia Valdez, président du conseil des élèves de l’École Jean-Jacques Rousseau, a souligné le rôle de « pionnier » des neuf communes ayant fusionné pour ne former que Val-de-Travers et fait une profonde et humble promesse à l’assistance : « Je peux vous assurer que les jeunes mettront tout en œuvre pour faire vivre cette terre ».
Président du Conseil communal de Val-de-Travers, Frédéric Mairy a dressé le portrait du citoyen d’honneur de cette année, Pierre Aubert, personne « humble » que l’on peut qualifier « d’humaniste ». Un entrepreneur, créateur de deux entreprises toujours actives, et qui a notamment fourni durant la période de pandémie du gel hydro-alcoolique. Un homme qui prouve que « l’entrepreneuriat est compatible avec la solidarité et les valeurs humaines », a relevé Frédéric Mairy en soulignant ses participations associatives comme notamment dernièrement au sein du Soutien à l’Ukraine-Val-de-Travers. « Autant d’engagements disent l’humanisme de Pierre Aubert et son attachement à la région », a conclu le conseiller communal, en mettant en valeur la simplicité, la chaleur et le don de soi du citoyen d’honneur.
Pensée pour l’Ukraine
à la tribune, le frais citoyen d’honneur a tenu à relever que ce jour-là, deux « anniversaires » étaient célébrés, un festif et un autre « que nous n’aimerions pas avoir à marquer », en référence à celui de l’invasion russe sur le sol ukrainien. Avec franchise, il a exhorté le public présent à ne pas se laisser aller à une « fatigue émotionnelle » et poursuivre son soutien à ce pays attaqué. Puis, il a reconnu aimer « son » Val-de-Travers où désormais, même s’il n’y est pas né, ses racines sont « très profondes ». Comme le veut la coutume, le citoyen d’honneur s’est prêté à la « séance » de l’emplâtrage de sa main, qui figurera désormais à espaceVal. Commune invitée de cette cérémonie, La Grande Béroche, par la voix du président de son exécutif Maxime Rognon, a noté l’excellente relation et collaboration avec Val-de-Travers, communes séparées par la montagne mais qui se touchent juste après le niveau de la Ferme Robert. Et le président de la commune invitée de lier les slogans des deux communes, « Grandeur nature » et « Qualités naturelles ».
Dernier orateur de cette partie officielle, le parrain 2023 de Val-de-Travers, Jean-Marc Richard. La figure médiatique et philanthropique romande a rappelé à l’assemblée qu’il avait habité le Val-de-Travers, à Couvet, et y avait notamment suivi un stage de narration de contes, où il avait découvert « comment raconter les choses » et compris qu’il fallait « prendre le temps de ressentir ses émotions avant de les exprimer », soit ce qui est sa vie aujourd’hui. Également, le nouveau parrain de Val-de-Travers a évoqué son amitié avec la famille de Frédy Bobillier, joueur de hockey dont il commentait les matches. Très fier d’être le parrain de la commune, Jean-Marc Richard « se réjouit de cette année » même si les opérations seront encore à définir avec les autorités. « Je suis défenseur de ces régions où l’humain est la valeur ajoutée », a-t-il exprimé, avant de conclure en soulignant l’engagement pour l’Ukraine du citoyen d’honneur, Pierre, comme il l’a simplement nommé. Une pensée pour l’Ukraine rappelée au fil des diverses interventions musicales gorgées d’émotions, interprétées par la violoniste ukrainienne Iryna Borysova et l’organiste Assaka Durand.
Sous la tente de la cantine sur la place du 24 février, certaines personnes avaient déjà commencé la fête avant même la fin de la partie officielle et très vite elle fut pleine à craquer. Les personnes, pour beaucoup de la Grande Béroche, avaient anticipé la fin des discours pour aller à l’apéritif et déjà se sustenter. Dans le brouhaha, le parrain de la Commune de Val-de-Travers opéra sa première action, celle de faire taire le bruit pour un dernier chant du Chœur d’hommes du Val-de-Travers. Après celui-ci, le président du Conseil communal de Val-de-Travers, Frédéric Mairy, pouvait symboliquement lever les bans de l’absinthe communale, dont l’étiquette marie le mythe de la fée verte avec une fable de La Fontaine. à peine ces mots prononcés, la fête avait repris.
Gabriel Risold