Fleurier – Couvet: le dernier derby de l’histoire a lieu samedi!
Vous le savez maintenant, le FC Fleurier et le FC Couvet vont fusionner à la fin de la présente saison pour donner naissance au FC Val-de-Travers. Conséquence directe : il n’y aura évidemment plus de derby entre ces deux clubs ! Conséquence indirecte : depuis que Covassons et Fleurisans ont plébiscité le projet de fusion, le 22 février, tout le monde jette des coups d’œil au calendrier pour guigner quand est le dernier duel entre « rouge et noir » et « jaune et noir ». Eh bien ce grand jour est bientôt arrivé puisque le dernier derby de l’histoire aura lieu samedi aux Sugits.
Pour le Courrier, qui accompagne l’actualité vallonnière, et notamment sportive, depuis 1854, il était impossible de passer à côté d’un tel événement. Nous serons évidemment là pour relater le dernier derby de l’histoire entre le FC Fleurier et le FC Couvet. Avant d’en arriver aux choses sérieuses, nous avons choisi de réunir les entraîneurs des deux clubs pour un face-à-face d’avant-match plein de saveur où aucun sujet n’a été laissé sur le bord du terrain. Le match est lancé !
« Que » 3 points à prendre
Pour commencer, comment chaque formation se prépare à gérer un tel événement. Vaut-il mieux l’appréhender comme un match normal ou au contraire jouer à fond le coup de la rencontre historique pour motiver ses troupes ? Les avis divergent un peu. « Nous n’avons aucune crainte particulière et nous préparons ce derby comme un match normal entre guillemets. Dans le sens que ce n’est pas une obsession pour mes joueurs et qu’il y a juste trois points à prendre. En revanche, si on veut parler purement d’émotions, je pense que le dernier match de championnat sera encore plus fort car ce sera le dernier du FC Fleurier et nous devrons impérativement essayer de le gagner (le 16 juin contre Helvetia NE) », découpe le « Fleurisan » Luc Floquet. L’avis de l’homme qui sera assis sur l’autre banc samedi est plus contrasté.
Quelques soucis à Couvet
Il est un peu plus inquiet aussi : « Si nous regardons uniquement le classement, aucune des deux équipes n’a réellement quelque chose à gagner ou à perdre. Il n’y a donc pas de pression particulière à ce niveau-là. Mais je sais aussi que les joueurs d’un certain âge ont été élevés avec les derbies et ils auront vraiment à cœur de sortir vainqueurs. Si vous voulez mon ressenti plus personnel, je suis plutôt concentré sur les petits soucis d’effectif auxquels je suis confronté depuis le début du second tour. En cas de pépins physiques et de suspension, j’avais misé sur l’intégration de nos juniors pour tenir le choc. Mais ces jeunes en question sont aussi actuellement suspendus. Nous bricolons donc avec des renforts de notre deuxième équipe et nous nous en sortons pas trop mal quand même », lâche Raphaël Claudio. Couvet n’a connu la défaite qu’une seule fois, face au leader, en six parties disputées depuis la reprise de mars dernier.
Le souvenir du match « aller »
Avec ses 27 points au classement, contre 17 pour Fleurier, Couvet endosse-t-il forcément le statut de favori ? « Oui, clairement. Nous devons assumer notre classement et le rôle qu’il nous confie naturellement », poursuit-il. « Attention, je n’ai cependant pas souvenir d’un derby facile. J’ai même envie de dire que le classement ne compte pas vraiment quand on parle de derby. L’équipe la plus mal classée se sent parfois pousser des ailes. » Son comparse Luc Floquet enfonce volontiers le clou : « Couvet est largement favori bien sûr ! Nos adversaires ont une plus grande maturité et notre jeune groupe n’a rien à perdre. Je me souviens du match aller où nous avions ramené un point mérité de notre déplacement à La Léchère. Je pense que mes joueurs auront la même attitude sur le terrain », prévient le technicien des Sugits. La jeune garde fleurisane n’est-elle justement pas un peu trop jeune pour gérer le flot d’émotions qui s’annonce, sûrement devant un public nombreux ?
Fleurier sans calculer
Le « Covasson » Raphaël Claudio reste mesuré et ne cherche pas à s’en convaincre : « La jeunesse a de bons et de mauvais côtés. Moi j’aime justement beaucoup la jeunesse que Fleurier aligne dans ce tour de printemps. Leurs joueurs osent, tentent et ne calculent pas. J’aime bien cela. La gestion des émotions risque effectivement d’être l’une des clés de la rencontre. Je vais accorder une attention particulière à mes jeunes joueurs pour qu’ils soient bien préparés à y faire face. » Luc Floquet essaie de ne pas s’enflammer non plus : « J’espère que le public va venir en nombre. Si tel est le cas, je ne m’inquiète pas pour nous car nous savons gérer ce genre de choses. Vous voulez savoir si je serais plus serein avec certains de leurs joueurs dans mon équipe ? C’est une drôle de question mais deux ou trois d’entre eux auraient sans doute pu nous aider cette saison. Je ne dirai pas qui », rigole-t-il. Couvet – Fleurier, Fleurier – Couvet, quel nom restera-t-il à la fin du match ? Réponse dans quelques heures…