Une « panne offensive » en 1re mi-temps

Et dire que les choses étaient très mal parties pour eux. Privés de leur terrain, mis à mal par la sécheresse, les Môtisans ont revu l’intégralité de leur calendrier afin de jouer tous leurs matches à l’extérieur jusqu’à la pause hivernale. Qui aurait imaginé un tel scénario de début de saison à ce moment-là ? Sûrs de leur force, les flingueurs ont su se recentrer sur l’essentiel pour tout écraser sur le chemin lors de cet exil forcé. Alors qu’ils avaient fait la différence dès la première mi-temps lors de leurs deux premières confrontations, les hommes de Tosato/Descombes ont néanmoins dû s’armer de patience avant de faire la différence contre United Milvignes. Certes, ils ont largement dominé les débats mais toutes les actions étaient construites avec un temps de retard. Naturellement, il arrivait un moment où l’adversaire en profitait pour stopper leurs offensives. Après 45 minutes de jeu, on ne pouvait que constater que certains joueurs avaient les jambes lourdes. Plusieurs d’entre eux ne le cachaient d’ailleurs pas avant la rencontre. L’un des déclics de ce match est intervenu dans le vestiaire des Vallonniers. Plusieurs changements payants ont été apportés pour la seconde période.

Quatre buts en l’espace de vingt minutes

On pense en premier lieu à Yannick Bielser. Alors qu’il avait souffert avec ses coéquipiers depuis la touche jusqu’ici, son entrée en jeu a fait du bien au niveau de la créativité et de la rapidité d’exécution. Et c’est finalement « Tosagoal » qui a profité de ce « mieux » pour décoincer la situation à l’heure de jeu sur une belle démonstration : sprint de 15 mètres, crochet pour éliminer le défenseur, tir croisé et c’était dans la boîte ! Une dizaine de tours d’horloge plus tard, ce même Frédéric Tosato a doublé la mise par un subtil lobe qui a surpris le gardien neuchâtelois. Dans le dernier quart d’heure, c’est encore lui qui a provoqué le penalty qui a débouché sur le 0-3 de Samuel Carvalho Dias. À peine deux minutes plus tard (79e), Julien Descombes se faisait également une place dans la liste des buteurs d’un envoi lointain sec et franc. La fin de rencontre a été jouée dans un climat assez détestable, tant sur le terrain qu’en dehors. Pas sûr que joueurs et supporters des deux camps se retrouvent autour d’un verre lors de la prochaine Fête des vendanges. On retiendra la réponse pleine d’ironie de « Tosagoal » lorsqu’il a été interpellé vigoureusement par un supporter lui reprochant d’être aussi détestable que Neymar. « Peut-être, mais je n’ai pas son compte en banque ». Les flingueurs ne sont pas les rois du hold-up, ils gagnent sur le terrain, tout simplement !