Frédéric Mairy
Le soutien de la population est là
Quel est votre sentiment, quelques jours après votre élection, et avez-vous vraiment douté de celle-ci ?
Frédéric Mairy : Très heureux évidemment. Cela fait toujours plaisir de remporter une élection, même quand on est donné comme grand favori, comme l’écrivaient les médias, il y a toujours une petite appréhension et puis on se réjouit de voir les premiers résultats tomber. Donc, je n’ai jamais vraiment douté que cela ne marche pas. J’avais un parti derrière moi et passablement de marques de soutien de divers milieux laissaient entendre que l’élection devait pouvoir être remportée dès le premier tour. Mais, j’étais tout de même content de voir tomber les premiers résultats des communes et se dessiner une tendance assez claire que la majorité absolue devait pouvoir être atteinte. Je suis très content qu’elle l’ait été d’une manière très nette. Cela montre que le soutien de la population est là, malgré un taux de participation qui est effectivement faible. Un soutien assez large qui dépasse les clivages partisans, ce qui me touche aussi. Je suis bien conscient qu’il y a de nombreux électeurs qui habituellement ne votent pas socialiste et qui là l’ont fait pour garantir une certaine stabilité au sein du gouvernement.
Après dix ans de Conseil communal à Val-de-Travers, est-ce qu’il y a un pincement au cœur à quitter cet exécutif de votre commune « de naissance » ?
FM : Quand on se lance dans une nouvelle aventure, il y a à la fois beaucoup d’impatience et d’enthousiasme, mais on sait aussi ce que l’on laisse derrière soi. J’ai vécu dix très belles années à Val-de-Travers avec une très bonne entente au sein du Conseil communal et des services rattachés à mon dicastère avec lesquels j’ai eu énormément de plaisir à travailler. C’est aussi l’expérience que j’ai acquise durant dix ans qui m’a permis de me présenter et d’être élu au Conseil d’État. Il y aura de très beaux souvenirs derrière moi, mais aussi il y a le sentiment que c’est à travers cette magnifique expérience que je peux occuper cette nouvelle charge.
Propos recueillis par Gabriel Risold