Free Go cherche à faire le plein
L’association Free Go a été fondée en 2019 dans le canton de Neuchâtel. Elle se donne pour mission de mettre en place des frigos en libre-service pour lutter contre le gaspillage alimentaire et aider les personnes dans le besoin. Certains commerçants et entreprises acceptent de collaborer mais ils se font rares. Tout comme les bénévoles qui font cruellement défaut au Val-de-Travers. Free Go et frigos cherchent donc à être remplis !
Nous avions deux bénévoles réguliers qui intervenaient pour s’occuper des frigos au Vallon mais ils ont jeté l’éponge. On a de la peine à trouver des gens qui restent dans la durée malheureusement,
dépeint Marilyn Béguin, présidente et co-fondatrice de l’association. Malgré ce constat, la femme de 37 ans, son comité de six personnes et la trentaine de bénévoles cantonaux multiplient leurs efforts pour couvrir un maximum de territoire avec leurs frigos utiles pour les gens et la planète.
Nous avons désormais pu installer 16 frigidaires dans le canton et on vient de fêter notre première implantation sur Vaud à Bussigny.
Par ici, il y en a un à Couvet à l’Atelier Fil et deux à Fleurier au bric-à-brac de Cora et à la crêperie Bach et Buck.
Bach et Buck a ouvert la voie
Celui de Bach et Buck a été le premier du Val-de-Travers et sa gérante Mélanie Renaud est fière de son engagement.
Le réfrigérateur est juste à l’entrée de la crêperie, à l’abri des regards. Comme l’établissement est ouvert tous les jours entre 10 h et 22 h cela permet un accès très large à ceux qui souhaitent venir se servir. C’est idéal et je me devais d’en faire profiter l’association.
Il y avait d’ailleurs pas mal de mouvements autour du frigo avant l’apparition du Covid.
Le virus a freiné les choses. Je vois qu’il est moins souvent rempli et que les gens ne viennent plus aussi facilement qu’avant. Mais ça va revenir,
espère-t-elle.
Elle-même n’hésite d’ailleurs jamais à y déposer les crêpes du jour qui n’ont pas trouvé preneurs. D’autres invendus, repas chauds, excédents de boulangeries et ce type d’aliments sont activement recherchés. Les dons alimentaires, y compris de privés, sont les bienvenus.
Nos bénévoles se chargent de tout. Ils vont chercher les invendus et les transportent dans des box isothermes jusqu’à nos Free Go. Ils nettoient les frigos et relèvent aussi la température des denrées à risque en veillant à ce que la chaîne du froid ne soit jamais rompue. Ils s’occupent également de la traçabilité des produits et de leur date de péremption,
expose Marilyn Béguin.
Des règles d’hygiène strictes, n’ayez crainte !
La particularité de Free Go est de travailler essentiellement avec des produits frais et l’association a donc édicté des règles très strictes pour les conserver. Chaque emplacement est annoncé au service d’hygiène du canton.
Les aliments déposés ne doivent pas être entamés ni hors date. Les personnes qui apportent des choses facilement périssables doivent avertir un bénévole ou un membre de l’association pour que nous puissions en garantir sa fraîcheur.
C’est typiquement le rôle d’un chef de secteur qui est recherché actuellement pour le Val-de-Travers. Des partenaires prêts à confier leurs invendus y sont aussi recherchés.
On en a un nombre encourageant dans la région de Neuchâtel mais il y a un réel manque ici,
insiste la présidente.
La tâche d’un bénévole standard ne prend pas beaucoup de temps. Nettoyer un frigo ou prendre des températures, c’est l’histoire de dix minutes. Je suis certaine qu’il y a des Vallonniers prêts à s’investir et ils peuvent s’inscrire sur notre site internet avec plaisir (www.association-freego.ch).
Une fois inscrit, tout est simplifié par une plateforme réservée aux bénévoles qui s’appelle « Planday ». C’est un moyen très efficace pour planifier et transmettre les tâches à effectuer sur chaque secteur. Cela permet donc de guider les volontaires et c’est très important, notamment au début de leur engagement auprès de Free Go. à noter qu’une tirelire est à disposition avec chaque frigo pour ceux qui souhaitent faire des dons ou ceux qui ont les moyens et viennent se servir uniquement pour lutter contre le gaspillage. Ces tirelires ne demandent elles aussi qu’à être remplies.
Kevin Vaucher