Gabriel Risold
Nouvelle vague sur le Vallon
Rassurez-vous immédiatement, la nouvelle vague ne se réfère aucunement à la pandémie actuelle. Pour rester dans ce thème, nous aurions aussi pu titrer « bas les masques » puisque cet article en deux parties joue sur la transparence. En effet, deux nouvelles « signatures » ont fait leur apparition dans votre journal depuis quelques mois et il est temps de vous les présenter. Gabriel Risold (34 ans) et Kevin Vaucher (32 ans) ont mêlé leur plume pour vous faire les présentations sous forme de regard croisé. Nous débutons par celle de Gabriel Risold et nous enchaînerons avec le portrait de Kevin Vaucher la semaine prochaine.
Kevin (K) : Te voilà sur le gril Gabriel, peux-tu nous parler de toi, de ta famille et de ton lien avec le Val-de-Travers pour te chauffer un peu ?
Gabriel (G) : Célibataire sans enfant et enfant unique, je suis né à Saint-Aubin-Sauges, j’ai grandi à Saint-Aubin-Sauges et je vis toujours aujourd’hui dans la maison de mon enfance. Il faut dire que le lieu et la vue sur le lac sont idylliques, ainsi difficile de s’en passer. Mon lien avec le Vallon est ma mère qui a grandi à Buttes et bien sûr mes grands-parents qui y ont toujours vécu. Ainsi, je crois que je peux dire que j’ai un lien affectif avec la région.
K :Quel a été ton parcours professionnel jusqu’ici et qu’est-ce qui t’a amené au Courrier ?
G : Mon parcours professionnel ? Eh bien, il n’y en a pas vraiment ! Plus sérieusement, j’ai d’abord obtenu une maturité commerciale puis bifurqué vers des études de lettres à l’Unine. Bachelor histoire et philosophie puis un master en histoire comparée orientation moderne et contemporaine avec en parallèle quelques remplacements dans le secondaire 2. Depuis 2016 et mon master, j’ai la chance de pouvoir me consacrer à mes passions et j’ai essayé, bon gré mal gré, de me consacrer à l’écriture. Sans succès, il faut tout de même le dire.
Comment j’en suis arrivé à écrire pour le Courrier ? Un hasard. Ami avec Adrien Juvet, ancien collaborateur au Courrier, ce dernier m’a recommandé auprès de Duilio Rota pour quelques publireportages. Et puis, lors du retrait de Claude-Alain Kleiner, la direction du Courrier s’est tournée vers moi. Une preuve de confiance ou un pari fou, alors que je n’ai aucune expérience du « journalisme ». L’avenir le dira.
K : Tu as parlé d’écriture, est-ce que c’est quelque chose qui te suit depuis un bon moment ?
G : Avant d’écrire mes premiers « trucs » pour le Courrier, je n’étais pas certain que cela était véritablement ma voie et je me suis essayé à plusieurs exercices. Si tu tiens à certains détails, j’ai fait mes deux mémoires universitaires sur des sujets de la région. Et si tu veux tout savoir, j’ai toujours beaucoup d’histoires en tête et des sujets qui éclosent sans cesse. Toutefois, ceci est tout de même relativement intime et parler d’écriture alors que jusqu’à aujourd’hui je n’ai pas été édité est très surfait, à mon sens. Bien que j’aime l’histoire, tout ce que j’ai pu écrire n’a rien à voir avec ce domaine, c’est plutôt du roman fictionnel. Donc je n’ai produit aucun manuscrit « historique » à vrai dire. Voilà, tout ce que
je peux t’apporter de plus sur l’écriture.
K : Quelle vision du journalisme as-tu et quel regard portes-tu sur le métier ?
G : Difficile pour moi de donner une « vision » étant donné que je ne suis pas journaliste. Certes, j’ai suivi des études de lettres mais aucunes en lien avec les sciences de la communication. Ainsi, je ne me sens pas véritablement journaliste mais plus comme une personne de lettres, qui écrit de petits reportages ou raconte « une histoire ». Néanmoins, si tu veux une réponse plus développée, je dirais qu’à notre époque de post-vérité où des groupes revendiquent leur propre réalité, le journalisme a une tâche immense : rétablir les faits et la véritable réalité.
Car aucun débat n’est possible si l’on ne s’accorde pas sur le fait que par exemple 2+2 font 4 et non 5. Évidemment, cette dimension est moins présente dans un journal local. Toutefois, je pense que pour certains sujets, même un journal régional a cette fonction d’exposer les faits de manière objective. Ardu pour moi, l’historien de formation, de parler plus avant du journalisme. Peut-être que la question de « ma conception du journalisme » devra m’être reposée après une année à écrire pour le Courrier.
K : à côté de tes « petits reportages » comme tu dis, as-tu d’autres passions ou des préoccupations dans ta vie ?
G : Comme je l’ai dit précédemment, je m’attelle tant bien que mal à écrire. Ainsi, l’écriture est une authentique passion. La littérature est aussi une activité qui rythme mon temps libre, avec souvent une bande-son musicale en parallèle. Autrement, je pense être quelqu’un de curieux, intéressé à l’histoire, évidemment, à la politique et à l’actualité internationale en général. Également, j’ai une passion, presque une obsession plutôt, pour la gastronomie et la cuisine. Côté sportif, je pratique la plongée sous-marine depuis l’âge de douze ans et surtout je suis un féru de ski alpin. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si les stations suisses étaient restées closes cet hiver.
K : On préfère ne pas le savoir Gabriel, des enfants nous lisent ;) ! Alors ce passage sur le gril, c’était si terrible que ça au final ?
G : évidemment que non, enfin j’attends de lire l’article !
K : Avant ça, petite question bonus sur la cuisine. Ton obsession est-elle assez forte pour imaginer faire une émission ou un concours culinaire à la télévision par exemple ?
G : Ah non, je ne pense pas. Une obsession dans le sens que je parcours les livres de grands chefs quand je veux me divertir. J’ai toujours en tête une idée de recette et j’élabore tous mes menus des prochains jours ou semaines de A à Z. Sans parler de mes passions des produits locaux et de saison. Bref, je vis cuisine… mais en amateur. Et cela me convient parfaitement.
Kevin Vaucher