Hommage à Elisa Lebet
Lettre à Elisa
Avec le décès d’Elisa Lebet, c’est une figure de Môtiers qui s’en va ! Au village, l’émotion est grande car elle appartenait à la grande famille des personnes qui comptent. Non pas au travers d’activités politiques, culturelles ou associatives, mais, bien plus fortement encore, grâce à sa faculté à irriguer de joie et de bonheur l’entier de la communauté. Elisa, sa force de vie, sa chaleur humaine, son plaisir de partager, bref, son amour d’autrui, a marqué le village de Môtiers. L’amour des siens, dont elle était si fière, et sa générosité légendaire à se soucier de toutes et tous. Au temps du café, avec ses copines à la terrasse de La Tanière, au volant de sa voiture, à sa fenêtre, devant chez elle, lorsqu’elle apprêtait ses rosiers et ses géraniums, toujours un geste aimable, une parole gentille, un sourire éclatant. Une belle personne, Elisa, qui parvenait à instiller les couleurs de la vie chez chacun d’entre nous. « La banane en permanence ! Et cette capacité à relativiser les petits soucis, à toujours percevoir le positif ! », lance Marie-Claude, sa voisine. « Un caractère ! », ajoute Colette, son amie « Elle pouvait piquer de sacrées colères à propos des choses de la vie… Mais elle avait un cœur gros comme ça, répondant toujours présente lorsque l’on avait besoin d’aide et de soutien ! ». Quant à Claire-Lise, autre voisine très proche : « Prévenante, enjouée, souriante mais je retiendrai surtout d’Elisa son intérêt pour tout ce qui se passe, ici et dans le monde ! Sa participation à l’exposition Art en plein air par exemple ! Elle était une véritable ambassadrice de notre région ! ». À l’évidence, Elisa demeurera à jamais dans le cœur des Môtisans et des Vallonniers qui ont eu le bonheur de la connaître.
Dès lors, Beethoven ne nous en voudra pas de nous être inspiré de sa « Lettre à Elise », sa bagatelle éponyme en la mineur, pour titrer l’hommage à Elisa. Pourtant, c’est bien plutôt la Symphonie italienne de Mendelsohn qu’Elisa dirigeait au quotidien. En mode majeur !
À Serge, son fils, à son épouse et ses enfants, à ses proches, nos très sincères condoléances.
Claude-Alain Kleiner