Horaire TransN 2025
Vaste soutien pour la pétition
Gros succès pour la pétition lancée il y a quelques semaines par les utilisateurs de la ligne 590, reliant Couvet à Pontarlier. Celle-ci faisait suite à l’annonce de l’horaire 2025 de TransN qui prévoit de tailler largement dans la desserte actuelle sur cet axe transfrontalier. 2807 personnes ont souhaité affirmer leur soutien en la signant. Pour une région comme la nôtre, c’est énorme ! Pour preuve, 43% des habitants des Verrières y ont participé. Le taux est de 35% aux Bayards et de 31% à Saint-Sulpice.
« Ces chiffres sont plus que satisfaisants. Ils démontrent l’importance que les Vallonniers accordent au service public lorsqu’il s’agit de transports », se réjouit Sylvain Moser. Avec quelques autres, le conseiller général des Verrières s’est lancé à corps perdu dans la récolte de signatures à la suite des suppressions de courses annoncées sur la ligne 590 (exploitée par TransN), à partir du 15 décembre 2024. Leur pétition est soutenue par l’ATE-NE (Association Transport Environnement) et la Citrap-NE (Communauté d’Intérêt pour les Transports publics) notamment.
La pétition a bien circulé
Après des semaines de récoltes, il était temps de faire les comptes. « Nous en avons totalisé 2807 très exactement », délivraient Sylvain Moser et la citoyenne engagée Isabelle de Warenghien, vendredi, en gare de Fleurier. C’est avec une minute d’avance sur l’horaire qu’ils sont arrivés en gare de Fleurier par le bus. Direction Travers en bus puis Neuchâtel, par le train, où ils sont allés remettre leur « récolte » au Château, à destination du conseiller d’État Laurent Favre. « Nous tenons à souligner que les autres villages du Val-de-Travers se sont aussi sentis concernés par la démarche et nous les remercions, au même titre que les commerçants qui ont fait circuler notre texte. »
La solidarité s’installe
Les chiffres viennent consolider leurs propos. 13% des plus de 3200 habitants de Fleurier ont soutenu leur combat. Ils sont 17% à l’avoir fait à Buttes et 16% à Môtiers par exemple. Tous ont dit non au nouvel horaire 2025, prévu sur la ligne reliant Couvet à Pontarlier. « C’est beaucoup pour dire qu’ils ne sont pas directement concernés par ces suppressions. Je pense qu’il y a eu une prise de conscience générale, nourrie par les articles du Courrier qui ont permis de faire vivre le débat. » Dans le mot service public, la population a montré que le « public » savait encore se mobiliser. « Et on attend maintenant que le mot ‹ service › retrouve du sens sur cette ligne », lâchait un utilisateur, rencontré sur le quai du bus ce jour-là.
Kevin Vaucher