Horlogerie
Trois marques du Val-de-Travers honorées au GPHG
L’édition 2022 du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, qui s’est tenue la semaine dernière, a consacré trois manufactures horlogères du Val-de-Travers : Parmigiani Fleurier, Ferdinand Berthoud et Voutilainen. L’automatier et sculpteur de Sainte-Croix, François Junod, a aussi été honoré du Prix spécial du jury.
Le savoir-faire horloger du Val-de-Travers a été à l’honneur, jeudi dernier, au Théâtre du Léman, à l’occasion de l’édition 2022 du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG). Lors d’une cérémonie de remise de prix, conduite par Edouard Baer, les marques Parmigiani Fleurier, Voutilainen et Ferdinand Berthoud se sont vu décerner respectivement les Prix de la montre femme, de la montre métiers d’art et de l’exception mécanique.
Le modèle Tonda PF Automatic, couleurs chocolat et or-rose, de Parmigiani, a séduit en faisant rimer «sobriété et épure» avec «féminité et intemporalité». Une collection Tonda PF, présentée il y a douze mois, et qui était nominée à cinq reprises lors de cette édition du GPHG. À la remise du prix, Guido Terreni, CEO de Parmigiani Fleurier, a estimé que le jury avait «cueilli» la volonté de la manufacture avec cette montre dame, 36 mm. « Elle est très actuelle, dans les temps d’aujourd’hui, où les nuances entre les genres se mélangent un petit peu et sont moins tracées qu’avant », a-t-il déclaré, en remerciant l’ensemble des personnes derrière cette montre et dédiant ce prix à Michel Parmigiani et ses valeurs.
Savoir-faire: maître-mot
Le Prix de la montre métiers d’art est revenu à l’atelier Voutilainen pour son modèle Ji-Ku. Une montre qui a nécessité plus de mille heures de travail et ornée d’un cadran aux laques d’or et de nacre « issu d’un savoir-faire secret détenu par quelques maîtres japonais », et qui remonte à l’ère Edo, au 17e siècle. « Du très, très grand art » comme il a été souligné lors de la remise du prix. Face à la salle, Kari Voutilainen a tenu à remercier Messieurs Kitamura et Hayashi qui lui ont fait découvrir l’atelier japonais travaillant ces techniques de laquage centenaires « avec passion et une dextérité extrême ». « Je pense que cette montre présente cette exécution incroyable », a expliqué le maître horloger établi à Saint-Sulpice avant de saluer ses collaborateurs et sa famille pour «sa patience».
Troisième manufacture du Val-de-Travers à l’honneur de cette 22e cérémonie du GPHG, celle de Ferdinand Berthoud à Fleurier pour son modèle FB 2RSM.2-1 qui a reçu le Prix de l’exception mécanique. Une montre qui «associe toutes les complications de chronométrie» avec laquelle la manufacture « rend hommage aux grandes inventions du 18e siècle », selon le jury, un niveau horloger qualifié « d’exceptionnel ». Le modèle s’inspire de l’horloge marine n°8 réalisée en 1768 par Ferdinand Berthoud. Dans ses remerciements, le président de la marque, Karl-Friedrich Scheufele, a tenu à rendre hommage à l’horloger né en 1727 au Val-de-Travers et à son savoir-faire, transmis dans plus de 4000 pages, qui est la source d’inspiration et un guide pour la société, relancée en 2015.
Enfin, le Prix spécial du jury, qui consacre une personnalité qui a fait rayonner l’horlogerie durant l’année, a été décerné à François Junod, « l’homme qui crée la magie », comme il fut désigné lors de la remise du prix, automatier et sculpteur à Sainte-Croix. Ainsi, c’est le savoir-faire de toute une aire géographique qui a été récompensé lors de cette édition du GPHG.
Gabriel Risold