Il n’y a pas que le blé dans la vie
Il n’y a pas que le blé dans la vie, il y a aussi le pain ! La 2e Fête du pain a fait lever un bel élan participatif, samedi passé, devant la Boulangerie de La Brévine, initiatrice de la manifestation. Différents stands se sont regroupés autour du four à bois. Pendant que la pâte était préparée et enfournée par petites boules, Charles Hirschy coupait le stock de bois pour la journée avec sa resplendissante scie à bois de 1910. Sacrée machine ! Pour goûter le pain, il a fallu attendre un peu par contre. « Il va cuire 45 minutes puis il y aura encore 15 minutes de séchage. Nous ouvrons la porte pour apporter de l’oxygène. Cela assèche le pain, durcit la croûte et évite qu’il soit trop mou », explique un artisan sous le regard des membres de deux confréries du pain : les Chevaliers du bon pain de Neuchâtel et les Talmeliers auvergnats. Plus loin, la famille Tock expliquait comment elle produit ses propres farines de blé, d’épeautre et de seigle. Chez les Tock, on est meunier de père en fils au Val-de-Ruz. Le jeune Quentin suit les traces de son papa Gérald. « Nous sortons environ 300 tonnes de farine par année. C’est rien par rapport aux grands groupes qui ont ce rendement à la journée, et sept jours sur sept. Mais on ose croire que notre façon de faire apporte une plus-value et un charme qu’on ne retrouve pas ailleurs. » Ce ne sont pas les jeunes enfants qui ont moulu du blé à la force de leurs bras, via un petit moulin à pierre, qui remettront en doute ce constat. KVA