Tir-Carabine
Ils tirent leur épingle du jeu !
Le stand de tir de Couvet a accueilli jeudi passé le championnat cantonal du tir à la carabine juniors (50 mètres). En groupe, Val-de-Travers sʼest bien défendu (571 points en trois tireurs) mais il nʼa finalement pas eu dʼautre choix que de laisser la victoire au tenant du titre Peseux-Région (581). « ça tombe bien car ils ont oublié de prendre le trophée. Quʼils ne lʼoublient pas lʼannée prochaine car on compte bien y mettre la main dessus », se gaussait le président du Tir sportif Val-de-Travers Philippe Pythoud.
Jade Vautherot pleine de promesses
Val-de-Ruz est arrivé troisième de cette compétition avec 562 unités. En individuel, Jade Vautherot (186 points) a confirmé son gros potentiel en montant sur la deuxième marche du podium dans la catégorie 10 à 14 ans. Ekaterina Chenikova (Peseux-région) était injouable ce jour-là avec ses 192 points. Deux autres pensionnaires de Peseux talonnaient la Vallonnière puisque Solomiya Sostina (185) et lʼUkrainienne Polina Voleniyuk (184) nʼont pas démérité. Et au passage, cʼétait un beau symbole de voir des jeunes russes et une Ukrainienne tirer ensemble sur une même cible (non humaine celle-là).
Emeric Wyss « prend la mouche »
Chez les plus vieux, la victoire a échappé au favori Aleksandr Chenikov pour un petit point. Cʼest Daria Pochon (195) qui a réussi à déloger son talentueux copain de club (toujours Peseux-région). Le podium a hélas été privé de représentant du Vallon. Marie Hugli (Val-de-Ruz) et Emeric Wyss (Val-de-Travers) ont totalisé autant dʼunités lʼun et lʼautre (193) mais la jeune fille a tiré une fois de plus que son adversaire en plein centre.
Lorsquʼil y a une égalité entre deux tireurs, on les départage avec ce quʼon appelle la mouche.
Cette mouche est une zone de 5 millimètre de diamètre et elle se trouve dans la zone du « dix points » (au centre de la cible). Pour être plus clair encore, disons que cʼest le centre du centre de la cible. Certains tireurs, comme Alexsandr Chenikov et Patrice Aeschbacher lʼont touchée onze fois sur vingt lors de cette journée.
Ne pas tirer sur les autres sports, mais…
Aeschbacher sʼest classé cinquième en individuel avec 192 points. Yanis Sartori et Loïc Huguenin (Val-de-Ruz) sont arrivés derrière lui. Mieux que les résultats, ce qui se passe sur place est vraiment captivant. Il y a dʼabord cette odeur si particulière et identifiable après chaque coup. Le son est certes moins « prenant » que celui de vrais fusils mais il y a aussi les détonations qui vont avec. Et puis, il y a le logiciel « Sius Data » pour les spectateurs. Il donne en temps réel un aperçu de toutes les cibles des participants avec les impacts au fil de la manche (20 coups tirés). Cʼest donc idéal pour suivre lʼévolution de la hiérarchie à chaque nouveau coup.
Certains partent fort puis faiblissent alors que dʼautres parviennent à rester dans leur bulle plus longtemps. En tir, cʼest le plus régulier qui finit souvent par sʼimposer, pas forcément le plus doué en précision pure.
Bref, il suffit de mettre le nez dans un stand de tir pour comprendre que cʼest une discipline bien plus euphorisante que des sports plus popularisés. Sans tirer sur ces sports-là bien entendu !
Kevin Vaucher