Inside Val :
L’appel du 18 juin !
Samedi matin, 7 h 30, les quinze Vallonniers et Vallonnières de la volée 2022 des sapeurs-pompiers du Val-de-Travers ont vécu leur dernier appel dans la peau de recrues. Après une dernière matinée riche de trois nouveaux exercices de formation, ils ont officiellement été incorporés aux groupes dʼalerte dans la peau de pompiers (et plus de recrues). Ils pourront désormais se spécialiser dans différents domaines et toucher aux réalités les plus directes du métier.
La fin dʼune aventure marque invariablement le début dʼune autre histoire encore plus intense. Cʼest ce qui arrive aujourdʼhui aux hommes et aux femmes que le Courrier a suivis tout au long de leur processus de formation. Moi-même, jʼai personnellement participé de façon immersive à ce recrutement. Jʼai donc aussi été promu au rang de pompier. Ce fut une série de reportages particulièrement prenante où je me suis attaché à faire découvrir des missions souvent méconnues. Et à faire découvrir aussi des hommes et des femmes qui agissent dans lʼombre et qui sont trop souvent oubliés.
Une formation de haute voltige
En fin dʼannée, sʼouvrira une nouvelle session de recrutement. Jʼespère que la qualité de la formation a été bien perceptible dans nos différents reportages et quʼelle fera le plein de nouvelles recrues. De notre côté, le travail autour de cette série de reportages nʼest pas terminé. Nous avons essentiellement relaté ce qui se faisait en période de formation. Il me semble intéressant dʼapprofondir et de permettre aux lecteurs de toucher dʼun peu plus près encore les réalités de ce métier, dont la population est le principal bénéficiaire. Cʼest pourquoi le Courrier continuera de vous faire partager lʼengagement de ces hommes et de ces femmes à travers mon propre engagement. Ce nʼest que « le début de la suite ».
Des tests de performance à fréquence régulière
Mais terminons déjà avec les étapes récentes que nous avons franchies jusquʼau 18 juin, date de notre dernier appel en qualité de recrue. Il y a dʼabord eu un test de performance dans le courant du mois de mai. Il y en a eu deux dans lʼannée et chaque pompier doit y participer au moins une fois. Cʼest capital car il est obligatoire dʼavoir un certain niveau physique pour pouvoir porter lʼappareil respiratoire sans se mettre en danger. Ceux qui échouent (et il y en a) ne perdent pas leur statut de pompier mais ils ne peuvent plus participer aux opérations réelles et dʼentraînement nécessitant ce type dʼappareil. être ou devenir pompier est un très bon moyen de se maintenir en forme toute lʼannée et chaque test permet de faire un bilan sur son état de forme du moment. Cʼest une partie de plaisir pour certains et cʼest un mauvais moment à passer pour dʼautres.
Lʼétat-major procède aux nominations
La connaissance du matériel dʼintervention et son entretien sont aussi une facette clé du métier. Pour agir rapidement et avec efficacité, il faut savoir où se trouve le matériel, comment sʼen servir et quʼil soit en bon état. Cʼest pourquoi, nous avons participé à une soirée autour de cette thématique il y a une semaine. Deux fois par année, un inventaire complet est effectué dans chaque hangar du Val-de-Travers. Chacun est appelé à y mettre du sien. Finalement, cʼest donc samedi passé, 18 juin, que nous avons bouclé notre phase de recrutement avec succès. Trois dernières formations nous attendaient avant que lʼétat-major du Service de défense incendie et de secours (SDIS Valtra) nous nomme officiellement au grade de sapeur-pompier.
Lʼappel du devoir !
Le président de Commune de Val-de-Travers, Benoît Simon-Vermot, le président de la Commission de police du feu de La Côte-aux-Fées, François Guenot, et le suppléant du dicastère verrisan de police-sécurité, Nathan Jeanrenaud, ont dit quelques mots pour lʼoccasion. Faux casque de pompier sur la tête pour célébrer ce moment, le jeune garçon du premier nommé pourrait bien avoir trouvé sa vocation. Durant les exercices, il est dʼailleurs passé jeter un œil sur chaque poste, avec son papa. Nous avons eu droit à une familiarisation avec les méthodes de traitement des inondations. Puis à une simulation dʼextinction de feu avec aspiration de lʼeau de lʼAreuse pour alimenter la lance. Pour conclure, nous avons fait un passage sur le camion-échelle. Lorsque la nacelle monte à son point de travail le plus haut, 32 mètres, chaque personne en contrebas est aussi petite que le jeune Simon-Vermot. Sur ce dernier point de passage, nous avons appris à alimenter le système dʼextinction autonome de ce camion de 18 tonnes. Lʼappel du 18 juin étant terminé, place à lʼappel du devoir ! Encore et toujours.
Kevin Vaucher