Je suis une légende, et alors ?
« Je suis une légende » est un film post-apocalyptique sorti en 2007. Seul dans un New York dévasté par un virus, un chercheur immunisé tente de découvrir un remède sous la menace de mutants. Fallait-il s’attendre à une telle vision de désolation sur scène, samedi soir ? Appuyée par l’école de cirque Analya Création, la FSG Travers organisait son spectacle annuel sur le thème des mythes et légendes.
Le moment suspendu du soir
Au final, on a vu débarquer des basketteurs, des pirates, des dragons ou encore des marchands de sable mais aucun mutant à l’horizon. Quoique, en cherchant bien, certaines prestations particulièrement abouties pouvaient avoir quelque chose de mutant dans leurs gènes. On pense particulièrement au troisième tableau de la soirée quand une jeune fille est apparue seule sur les petites planches de la salle de gym de Travers. Une chorégraphie lente et orientale s’est alors mise en place pour envoûter le nombreux public. La jeune gymnaste a défié les lois de la gravité à la force de ses bras, exécutant des figures de style très techniques en équilibre.
Une légende à raconter
Applaudie à plusieurs reprises durant sa performance, elle a véritablement illuminé la soirée par son talent. Il y a également eu d’autres temps forts par la suite mais cet instant est resté suspendu dans toutes les mémoires. À noter que le spectacle en lui-même avait été imaginé comme un conte qui se racontait progressivement sous la forme d’intermèdes au bord du lit (en bord de fenêtre pour les plus terre à terre). Bien pensé ! Au final, tout s’est plutôt bien passé même si le premier lever de rideau a mis un peu de temps à se décider. S’il n’y avait eu aucun spectacle ce soir-là, voilà qui aurait constitué une belle légende à raconter aux générations futures.
Kevin Vaucher