Jornod et Vaucher sous les 30 minutes
Samedi, sur le coup des 15 heures, la manche finale de la Coupe du Vignoble a offert un beau « finish » au Petit-Cortaillod. Cette 4e et dernière étape de l’édition 2022/23 a vu la prise de pouvoir de la jeunesse avec la victoire de Mickael Marti (moins de 20 ans) devant Loïc Berger (moins de 18 ans). Les Vallonniers se sont bien défendus avec un top 15 pour le triathlète Bastien Jornod (11e) et le Butteran Kevin Vaucher (13e). Chez les femmes, la Fleurisane Isabelle Racine s’est joliment hissée au neuvième rang (51e du classement général). Immersion au cœur de la course avec notre journaliste !
En ce 4 février, la première bonne surprise de la journée vient de la météo. Alors que le Val-de-Travers a encore la tête dans le brouillard, le ciel est dégagé du côté du Littoral. Le monde à l’envers ! Du coup, la température est idéale (10 degrés) et il faut laisser au vestiaire l’une des deux couches prévues initialement. Pendant que j’accroche ma puce à la chaussure (pour le chronométrage), le départ des « marcheurs » est donné à 14 h 30. Bâtons en mains, ils sont une vingtaine à s’élancer, trente minutes avant nous. Mais aucun Vallonnier à l’horizon. Le plus rapide terminera le parcours de 8.2 kilomètres (70 mètres de dénivelé positif) en 51 minutes. Le meilleur des coureurs, Mickael Marti, sera deux fois plus rapide avec son chrono de 25’58.
11e meilleur chrono de tous les temps
C’est la 11e meilleure marque de tous les temps réalisée sur ce parcours. Les athlètes à avoir brisé cette marque des 26 minutes se comptent sur les doigts de deux à trois mains, depuis 1977. Mais repassons plutôt sur nos deux jambes car le départ approche pour moi et les autres coureurs présents ce jour-là. Nous sommes quelque deux cents participants à honorer la mythique trace du CEP Cortaillod. Le club neuchâtelois propose le même parcours année après année, ce qui permet d’évaluer les performances à travers les décennies. Les évaluations attendront car le « starter » a libéré les fauves près du port du Petit-Cortaillod.
Un 1er kilomètre en 3’15
Un groupe de tête élargi, dont je fais partie, se détache après un premier kilomètre couru en 3 minutes 15. Puis, la montée d’environ une borne et demie arrive et je sais que les favoris vont bouger à l’avant. Les jeunes « fusées » passent effectivement à l’attaque dans les pourcentages, ce qui crée rapidement des écarts. Même l’orienteur de l’ANCO, Archibald Soguel (6e en 27’49), et l’ancien vainqueur du BCN Tour, Julien Fleury (4e en 26’57), ont eu de la peine à suivre. Comme moi, Bastien Jornod se trouve parmi les poursuivants. Il s’accroche. Je prends la tête d’un groupe de chasse dans la montée puis Christian Theurillat prend le lead dans la descente qui suit.
En l’an 37 après J-M (Jacques Müller)
Cette figure bien connue de la course à pied régionale est une référence sûre et je décide de le suivre sur les quatre kilomètres du retour vers le Petit-Cortaillod.Je reste à 10-15 mètres derrière lui avant de placer une attaque à 300 mètres de l’arrivée pour le dépasser. Sans rancune Christian ! J’ai simplement suivi le plan de course de mon coach Jacques Müller. Sur cette distance, le Covasson avait couru en 27’42, en 1986. 37 ans plus tard, des coureurs vallonniers galopent dans ses traces. Bastien Jornod a coupé la ligne en 28’41 (11e) et je suis arrivé en 29’12 (13e). De bon augure avant peut-être le 10 kilomètres ou le semi-marathon du CEP Cortaillod, prévus le 12 mars.
Isabelle Racine et Corinne Cand en lice
Un troisième Vallonnier n’est pas passé loin de descendre sous les trente minutes. Il s’agit de Yule Brener (30’51, 18e). Chez les dames, la gagnante Michelle Schaub a réalisé le 2e meilleur temps de l’histoire (28’30). Isabelle Racine termine quant à elle avec un super temps de 34’33 (top 10 féminin). La Bayardine Corinne Cand complète les résultats des coureurs du Vallon, en 52’46. Si la mythique Marche du 1er mars a « oublié » les marcheurs vallonniers cette année (aucun départ prévu depuis le Vallon), les coureurs déferlent malgré tout avec un certain succès sur le Littoral. C’est ça, l’âme des révolutionnaires !
Kevin Vaucher