Loïc veni… vidi… Vindice ! (1 sur 2)
Loïc Vindice a vaincu dans toutes les catégories de karting par lesquelles il est passé. Après de multiples succès dans le Trophée Vega, il est devenu le plus jeune champion de Suisse de lʼhistoire en 2016 (catégorie « seniors »). Il avait 16 ans. Une fierté aussitôt éclipsée par une grosse désillusion. Sans soutien de la Fédération suisse, malgré son talent, il nʼa pas obtenu le tremplin quʼil méritait pour gravir les échelons. Quelques années plus tard, cʼest avec lʼappui de sa famille, et dʼun constructeur italien, quʼil est arrivé jusque sur la scène internationale. Un joli parcours au goût de revanche !
Son rêve de petit garçon, fou de sport automobile, cʼest évidemment en Formule 1 quʼil lʼimaginait. à 23 ans, Loïc Vindice a rangé cet espoir dans un tiroir. Faute de moyens et de soutien suffisants. Mais il a gardé la clé de ce tiroir à portée de main. Jʼy reviendrai plus loin. Le karting est arrivé dans la vie du Fleurisan le jour de ses 7 ans.
Mon papa Daniel avait loué un karting pour mon anniversaire. Jʼai tellement aimé ça quʼil mʼen a offert un quelques semaines plus tard.
Loïc avait mis le pied dedans et tout son futur allait tourner autour de cette passion à partir de là.
Il roule pour un constructeur italien
Son grand frère, David, a aussi porté le casque durant quelques années avant de préférer partir dans le patinage artistique. La famille est un cadre important chez les Vindice.
Quand je parle, je dis toujours – on – plutôt que – je – car jʼai toujours tout fait avec mes parents et en particulier avec mon papa.
Ce nʼest donc pas étonnant si le Vallonnier sʼest lié à une petite entreprise familiale italienne en 2020 (GP Racing).
GP Racing me permet de rouler sur des courses internationales. Je participe à sept ou huit circuits par an. Mon partenaire prend en charge une bonne partie de mon budget, surtout matériel. En échange, je teste ses produits et je lui donne de la visibilité à travers mes résultats.
Succès de prestige au Trophée Kart Mag
Courant juillet, Vindice sʼest ainsi imposé sur le Trophée Kart Mag.
Ma plus prestigieuse victoire à ce jour,
se réjouit-il. En plus de son constructeur, il bénéficie également de lʼapport de sponsors personnels pour régler ses frais de transport et dʼhébergement.
Comme il est interdit de rouler sur circuit en Suisse (le championnat suisse se fait hors du pays) et que je mʼentraîne à lʼétranger, ce type de dépenses peut vite chiffrer.
Lorsquʼil concourait dans le championnat suisse, son budget avoisinait les 20ʼ000 francs par saison.
« Jʼaime quand ça va très vite »
Si Loïc Vindice utilise le passé pour parler du championnat helvétique, cʼest quʼil lʼa quitté il y a plusieurs années. En Suisse, après les catégories minis (7-12 ans) et juniors (12-15 ans), les jeunes pilotes ont le choix entre deux débouchés. Le circuit seniors de karting à une vitesse et le KZ2. Le KZ2 est la catégorie reine et elle se dispute avec des karts à six vitesses.
La plupart des juniors choisissent de faire quelque temps dans le championnat à une vitesse avant de monter dans la plus haute catégorie. Moi, jʼai préféré aller directement en KZ2 car jʼaime quand ça va très vite.
De multiples titres depuis 2009
Le Fleurisan nʼa effectivement pas perdu de temps au cours de sa carrière. Dans sa catégorie, il a remporté le titre en 2009, 2010, 2011, 2013 et 2015. Cʼest à 16 ans seulement que le prodige a remporté le titre suprême sur notre sol. Celui de champion de Suisse chez les adultes. Mais ce quʼil pensait être le début dʼune possible ascension vers les sommets de lʼautomobile sʼest vite transformé en désillusion. Nous en évoquerons les causes la semaine prochaine dans un second tour de piste.
Kevin Vaucher