Kermesse des paroisses catholiques du Val-de-Travers
Le psaume 89 (90) est une sacrée réflexion sur le temps. Il oppose la finitude de la créature, l’homme, à l’infini de Dieu son Créateur. Le Créateur est antérieur à la création (v. 1 à 3) et à ses yeux, ce qui semble durer à l’infini pour l’homme, comme mille ans, n’est « qu’un jour qui s’en va, une heure dans la nuit » (v. 4). Ce regard posé dans la perspective de l’éternité de Dieu ne vise pas à nous pousser dans le pessimisme et le défaitisme ; au contraire, il nous invite à prendre de la hauteur pour mettre chaque chose à sa juste place, et pour apprendre à voir et apprécier la vie et les choses à leur juste valeur.
Si les grands bouleversements géopolitiques de notre temps, avec la guerre en Ukraine et ailleurs, et les analystes qui prédisent l’effondrement de l’économie et son lot de désastres semblent nous effrayer, ces paroles du psalmiste nous aident à savoir que notre monde en ébullition n’est pas immobile, il change. Parfois, des œuvres humaines, aussi belles et fortes soient-elles, peuvent s’effondrer.
Mais pour le croyant, les paroles de ce psaume nous poussent à nous tourner vers Dieu, car nous n’allons pas arrêter de réfléchir, de travailler, de vaquer à nos occupations parce que le monde va mal. Au contraire, avec le psalmiste, n’hésitons pas à appeler notre Dieu pour qu’il tourne son regard vers nous et nos œuvres en disant : « Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ; oui, consolide l’ouvrage de nos mains. » (v. 17). Car prétendre construire le monde sans Dieu ne peut mener qu’au désastre.
Pour la vie de nos communautés chrétiennes au Vallon, les grands changements de ces derniers mois, bien que susceptibles de bouleverser nos vies, ne doivent ni nous plonger dans la tristesse, ni nous arrêter !
C’est ce que signifient les activités de ce week-end du 26 et 27 août pour les paroisses catholiques du Val-de-Travers avec à la clé la journée de samedi avec les ventes paroissiales à la salle Fleurisia. La kermesse commencera dès 10 h avec les animations, repas, pâtisseries, brocante, grimages, loto et tombola, et se terminera par la messe à 16 h 30, animée par la Chorale Notre-Dame de Fatima (chorale portugaise). Puis, ma messe d’au revoir dimanche à 10 h en l’église de Fleurier, animée par le Chœur mixte du Val-de-Travers, suivie d’un apéritif.
« Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. » Ces paroles de notre Seigneur ont toujours su donner sens à ma vie de chrétien et de prêtre. J’espère avoir mis un peu de saveur dans la vie des Vallonniers et d’avoir été une lampe dont la lumière aura éclairé la foi des fidèles. En tant qu’humain, j’ai probablement offensé ou déçu quelqu’un. Je m’en remets à votre miséricorde. Je remercie de tout cœur les Vallonniers pour tout ce que j’eu reçu de vous durant ces cinq dernières années ! Que Dieu vous bénisse !
Père Charles Olivier
Owono Mbarga, curé sortant