La bourse aux vélos de Fleurier a délié les bourses vallonnières
C’est une recette qui marche depuis bientôt 20 ans ! Une matinée, des vendeurs, des acheteurs et des vélos qui changent de main – et de mollets – pour l’été qui arrive. La bourse aux vélos de Fleurier a vécu une édition 2024 de toute belle facture à en croire les organisateurs Pro Vélo et ATE (Association transport et environnement qui prône la mobilité douce et durable). Cette année, 105 vélos ont été proposés à la vente et deux bons tiers ont trouvé preneurs.
« Les vélos enfants sont les plus recherchés car un gamin grandit vite et il faut accompagner sa croissance par des changements fréquents de cycles. À l’inverse, certains vélos de course, souvent chers, se vendent moins bien », déroule Florian Stirnemann (Pro Vélo). « Attention, ce constat commence a être contrebalancé ces dernières années. Les gens ont tendance à mettre davantage de moyens pour s’offrir une belle monture. J’ai déjà vendu des vélos à plus de 1000 francs dans le passé », équilibre Eric Sivignon, avec sa casquette de Pro Vélo. Le fait que le vélo devienne de plus en plus utilisé comme moyen de transport principal, par une partie de la population, explique notamment ce glissement.
La caisse à outils d’Eric Sivignon
A noter que la part des ventes des vélos électrique était, en 2022, de 45%, contre 55% pour les vélos sans aide électrique, selon des chiffres de Velo Suisse, l’association des fournisseurs de bicyclettes. Une partie des utilisateurs de vélos « normaux » optent pour la transition vers l’électrique, ce qui contribue à étoffer les différentes bourses aux vélos du pays. Corollaire: peu de personnes se séparent d’un vélo électrique aujourd’hui (qui est un investissement conséquent, vu les tarifs des machines en question). Aujourd’hui à Fleurier, seuls deux bécanes électriques ont été mis en vente. Les deux ont trouvé de nouvelles jambes.
Beaucoup d’acheteurs sont venus très tôt pour repartir avec les meilleures affaires. La place du Marché était idéale pour pouvoir tester son achat avant de repartir avec. Et si le vélo avait besoin d’un petit coup de tournevis ici ou là, Eric Sivignon était venu avec sa caisse à outils personnelle pour jouer les mécanos…
Kevin Vaucher