Conseil général de Val-de-Travers
La continuité a prévalu lors de l’élection du Conseil communal
Lundi soir s’est déroulée, à Couvet, la séance de constitution du Conseil général de Val-de-Travers, lors de laquelle le législatif devait élire les membres du Conseil communal. Sans trop de surprises, l’assemblée a élu les trois sortants, Sarah Fuchs-Rota, Eric Sivignon et Benoît Simon-Vermot, ainsi que les deux candidats du PLR, Malo Bortolini et Yann Klauser.
De suspense, il n’y en aura pas eu, si ce n’en est qu’un, que relatif, durant l’espace des longues minutes de dépouillement. Lundi soir, un tour de scrutin a suffi pour élire les membres du Conseil communal. Les deux premiers partis de la commune de Val-de-Travers, le Parti libéral-radical (PLR) et le Parti socialiste (PS), conservent leurs, respectivement, trois et deux sièges à l’exécutif. La volonté de l’Union démocratique du centre (UDC) d’entrer au Conseil communal en tant que troisième force politique communale n’a pas trouvé grâce aux yeux de l’assemblée.
Au préalable, le doyen du Conseil général, François Oppliger, avait ouvert cette séance de constitution des nouvelles autorités devant une salle de spectacles de Couvet où toutes les places à disposition du public étaient occupées. Par son droit d’aînesse, le socialiste a tenu à adresser un message, celui d’une collaboration, au-delà des appartenances partisanes, à œuvrer aux «bons compromis» pour le bien de la commune.
Deux PS et trois PLR favoris
Après les élections tacites des membres du nouveau bureau du Conseil général, le doyen du législatif a cédé sa place et la direction des débats au nouveau président, le socialiste Jean-Marc Hirschy. Ce dernier a souhaité mettre en exergue le respect des autres dans les débats, élément « essentiel pour construire un beau Vallon où nous aimons tous vivre ». Ce préambule clôt, parole fut donnée à Emil Margot pour présenter la candidate et le candidat socialistes à l’exécutif. Il a rappelé que ces derniers avaient terminé premier et deuxième du scrutin du 21 avril. « Ils bénéficient déjà d’un soutien et d’une légitimité populaires », a-t-il avancé en louant leur dynamisme et leur motivation intacts à « se mettre au service de la commune ».
Pour le PLR, Céline Rufener Eschler a réaffirmé la conviction de son parti, qui demeure le premier de la commune, à briguer trois sièges et avec trois candidats de qualité : Benoît Simon-Vermot, conseiller communal depuis 2017, Malo Bortolini, enseignant d’économie et de droit et conseiller général depuis huit ans, dont deux comme chef de groupe, et Yann Klauser, ancien directeur d’espaceVal et actuellement à la tête de la Maison de l’absinthe. Des personnalités qui ont « une ouverture d’esprit, la motivation et des compétences sociales fortes », selon l’élue, ajoutant qu’un poste à l’exécutif requiert vision à long terme et capacité à proposer des idées fortes et à travailler dans la collégialité.
Échec des outsiders UDC
Face aux candidats des deux premiers partis communaux, l’UDC opposait trois candidats. Enfin, plus que deux, puisque dans sa prise de parole, l’agrarien Niels Rosselet-Christ annonçait le retrait de Christiane Barbey-Weber, tout en maintenant les candidatures de Loïc Frey et François Rosselet-Christ, tous deux agriculteurs. « Pour l’UDC, il est important que les équilibres soient respectés », a justifié Niels Rosselet-Christ, en arguant que son parti attaquait l’un des sièges bourgeois, et non ceux socialistes dont il respectait la légitimité. « Ce sont des faiseurs et non des diseurs, ils sont des personnes de terrain » a-t-il avancé en parlant des candidats agrariens et ajoutant que cette approche « du terrain » manquait peut-être actuellement à la commune.
Lors de ce vote à bulletin secret dont le dépouillement dura de très longues minutes, c’est moins une tension, qu’un sentiment d’impatience qui parcourait le public et l’assemblée. Au bout de l’attente, en raison des 41 bulletins valables, la majorité était fixée à 21. Dans la continuité de leur élection du 21 avril, Sarah Fuchs-Rota et Eric Sivignon ont été élus avec respectivement 33 et 32 voix, suivis avec 29 suffrages du sortant Benoît Simon-Vermot qui sera accompagné au Conseil communal de ses camarades de parti, Malo Bortolini et Yann Klauser, tous deux crédités de 24 voix. Les deux candidats UDC, Loïc Frey, déjà candidat en 2017, et François Rosselet-Christ ont obtenu 10 et 8 voix. Lundi soir, la stabilité et la continuité ont primé à Val-de-Travers, mais au vu des scores, relativement bas, des nouveaux conseillers communaux PLR ce choix n’a rien d’un blanc-seing.
Gabriel Risold