Le président de commune Laurent Piaget fait la part belle au langage sportif pour évoquer ce dossier de taille.

L’équipe a fait un beau match et a fini par remporter la partie. Pour ce faire, chacun a su tenir son poste.

Dans les rôles de meneurs, on trouve l’Union des sociétés locales (USL) ainsi que le Conseil communal de La Côte-aux-Fées. C’est à l’USL qu’est revenu le privilège de porter ce projet avec le soutien financier et administratif du second. Ce dispositif a permis de toucher certaines aides qui n’auraient pas pu l’être dans la configuration inverse.

Des donateurs comme la Loterie romande n’entrent pas en ligne de compte lorsqu’il s’agit de communes. Et puis comme c’est l’USL qui a initié ce sujet, c’était normal que nous procédions ainsi.

À 40 ans, besoin d’un coup de jeune

C’est le 16 mars 2017 précisément que l’USL a relevé l’état d’usure avancé du terrain situé à côté de la halle de tennis du village.

Et comme il avait déjà quarante ans de vécu, on s’est dit que ce ne serait pas un luxe de le rénover un peu,

explique son vice-président Serge Vuilleumier. S’en est alors suivi beaucoup de discussions, de rencontres et finalement de décisions.

La recherche de fonds a démarré fin 2017 – début 2018 puis on a étudié les différentes possibilités. En juin 2019, on s’est mis d’accord sur la nécessité de garder une partie goudronnée à côté du terrain. Cela pour continuer à organiser certains événements tels que la fête du 1er août,

poursuit-il.

Trouver le bon compromis en termes de fonctionnalités et de prix a été l’un des exercices les plus ardus à réaliser. Finalement, le choix s’est porté sur un terrain proposé par la firme suisse « Multisport Concept ». Avec plus de nonante installations réparties sur toute la Suisse et une solution à un prix intéressant (environ 80’000 francs), l’entreprise avait le profil idéal. Le soutien de différentes grosses sociétés et entreprises, dont l’usine Piaget, la Fondation du Tennis de La Côte-aux-Fées ainsi que la commune, a permis de récolter une partie des fonds. Les dons d’entreprises et de particuliers de la région ont aussi été très utiles. Mais il manquait encore 30’000 francs pour faire le compte !

« Il manquait un zéro à l’équation »

Alors fallait-il insister et aller jusqu’au bout ?

Cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai commencé à travailler à l’usine Piaget et j’ai dû fouler ce terrain peut-être deux fois,

admettait humblement Nicolas Stauffer, représentant de la manufacture. Il aurait été donc bien facile de prétexter un manque d’argent et de tout laisser tomber. Les soutiens du projet n’ont pourtant pas abdiqué. Ils se sont battus non pas pour leurs intérêts propres mais pour ceux de la jeunesse locale.

Nous nous sommes lancés dans une campagne de financement participatif sur internet avec l’objectif de recueillir les 30’000 francs manquants,

témoigne Nicolas Stauffer qui ne manque pas de compétences autres que sportives. Quand la modernité et l’esprit entrepreneurial deviennent une marque de fabrique niquelette.

Hélas, en six mois, seuls 3000 francs de promesses de dons ont été engrangés.

Il manquait un zéro à l’équation et c’était un peu la soupe à la grimace. Vu les conditions exceptionnelles engendrées par le coronavirus, nous avons demandé un mois de « rallonge » de délai à la plateforme « héroslocaux.ch »,

expose Laurent Piaget.

Et le miracle a eu lieu ! Appelez-le miracle ou remontada. En tout cas une incroyable mobilisation s’est mise en place et nous avons fini par atteindre et même par dépasser l’objectif des 30’000 francs pendant ce mois supplémentaire.

Une fois de plus, le Conseil communal de La Côte-aux-Fées est parvenu à ses fins et une fois de plus il a mené à bien un projet pour le bien-être de sa population. Il en a même profité pour ajouter au terrain multisport une petite piste de pétanque où se trouvait auparavant un coin saut en longueur. La rénovation du terrain s’est terminée en octobre 2020 puis il a fallu attendre un relâchement des mesures sanitaires pour l’inaugurer lors du week-end dernier.