La rue Dr Edouard-Leuba vide son grenier
C’est bien connu dans la région. C’est parfois lors d’un apéro ou autour d’un repas que se mijotent le mieux les grandes idées. C’est notamment de cette façon qu’est née la plus grande fontaine à absinthe du monde, inaugurée récemment à Môtiers. À une échelle plus humaine, c’est aussi dans ces conditions qu’a été créé le tout premier vide-greniers de la rue Dr Edouard-Leuba de Fleurier. Une idée qui prend chaque jour de l’ampleur et qui sera servie le 23 juin prochain à la population.
Parfois, les analyses de marché et les grandes réunions de travail sont inutiles devant l’évidence de la vie réelle. « Comment avons-nous eu cette idée de vide-greniers ? J’ai envie de répondre assez bêtement », dépose Pierre-André Egger. Le Vallonnier habite avec Ludovic Kneissler au bout de la rue du Dr Edouard-Leuba de Fleurier. Il développe son propos : « Cette idée a surgi lors d’un repas entre voisins qui avait réuni une quarantaine de personnes en 2023. Nous étions partis du constat que nous nous rencontrions quotidiennement sans vraiment nous connaître. Manger ensemble était un bon moyen de se rapprocher. »
Objet inutile pour moi. Et si le voisin en avait besoin ?
Cela a même été bien plus que cela. Au cours du repas, la discussion a dévié sur l’envie de créer un événement pour faire vivre la rue et favoriser le contact. Ludovic et Pierre-André ont lancé l’idée du vide-greniers et elle n’a pas tardé à faire le plein d’avis favorables. « Tout le monde a rapidement été emballé. Chacun a fait le constat que son garage, que sa cave et que son grenier se chargeaient de jour en jour d’objets qu’il n’utilisait plus. Alors pourquoi ne pas le sortir de là pour voir si le voisin n’en trouverait pas une utilité ? » Le raisonnement semble effectivement logique. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant, est-on tenté de dire, tellement l’idée est bonne.
Déjà une vingtaine de stands
Une fois que la grande tablée du jour avait validé le principe, encore fallait-il trouver une date pour mettre à nu les greniers sur la place publique. La solution est à nouveau arrivée comme une lumière au milieu de la nuit : « Il fallait trouver un mois où il est susceptible de faire beau. Juin est parfait en temps normal. Puis, il fallait absolument le faire avant l’Abbaye de Fleurier et les départs en vacances. Le 23 juin est une date idéale selon nous. » Les premiers signes de participation sont encourageants avec déjà pas moins d’une vingtaine de stands prévus.
Vivre un dimanche « autrement »
« Les habitants de la rue jouent bien le jeu. Nous aurons aussi des stands tenus par des Vallonniers et même de personnes venant de La Chaux-de-Fonds. Nous installerons une buvette sur notre chemin privé avec des boissons, des pâtisseries faites maison et des grillades. Si cette journée rencontre le succès escompté, nous pourrions imaginer l’organiser tous les deux ans », glisse Pierre-André Egger. Le temps que le grenier déborde à nouveau d’objets inutilisés… Le choix d’organiser le vide-greniers un dimanche est aussi un moyen de faire vivre un « dimanche autrement » aux visiteurs. Les greniers prendront possession de la rue entre 10 heures et 18 heures. Soyez à l’heure, il n’y aura pas de deuxième service cette année…
Kevin Vaucher