L’accordéon, cet « ennemi » qui devient meilleur ami
L’accordéon est un instrument bizarre pour certains ! Une sorte de « piano portable » qui évoque immédiatement des sons populaires. Celui qui l’a entre les mains est bien à même de saisir le poids des clichés et son poids tout court d’ailleurs. Ce sont plusieurs kilos qui s’accrochent sur les épaules de celui qui le saisit comme si l’instrument en personne cherchait à ce qu’on lui fiche la paix. Quand il vient quand même à tomber dans les bras d’un courageux ou d’une courageuse, la bataille n’est pas gagnée pour autant. L’accordéon se fera un plaisir de sicler des sons désarticulés et stridents pour sanctionner tout « mauvais traitement ». Sa confiance se gagne en lui accordant de l’attention et en passant du temps à l’entraînement avec lui.
Lorsque le musicien et l’instrument s’apprivoisent jusqu’à ne faire plus qu’un, le soufflet commence à monter ! L’instrument se fait soudainement plus amical et une partie de son poids semble quitter vos épaules. En réalité, il est toujours aussi lourd mais la légèreté de sa « voix » allège ce qui ressemblait jadis à un fardeau. Même son côté « vieillot » se teinte de modernité grâce à l’ingéniosité de cette relation entre lui et vous. En réalité, l’accordéon n’a rien de misérable. Ceux qui ont réussi à le conquérir le savent bien. Jouer à un certain niveau, c’est même une machine extraordinaire pour épater et pour faire s’enjailler toute une assemblée. La société d’accordéonistes écho de Riaux en a fait la démonstration les 22 et 23 novembre, dans le cadre de ses soirées annuelles. KVA