L’analyse du coach Nicolas Motreff
«On peut faire encore mieux!»
Depuis le début de saison, la première équipe du CP Fleurier est entrée dans une nouvelle ère. Celle de Nicolas Motreff. Après huit matches à la bande, le coach de 33 ans a parfaitement su prendre en main sa jeune équipe. Minute après minute, les Chats se transforment en Chats sauvages sur la glace et dévorent les adversaires les uns après les autres. à tel point que la 1re place n’est qu’à un seul point devant eux. Insatiable et exigeant, Motreff en veut encore plus et il le dit sans détour: «On peut faire encore mieux!»
D’abord Chats, puis Chats sauvages, verrons-nous bientôt des lions au Centre de sports de glace de Fleurier ? En tout cas, l’énergie de la première équipe du CP est excellente depuis septembre. De quoi réjouir le nouvel homme fort du club. «C’est bon pour la confiance de nous voir dans le top 3 et d’être si proches de la tête. On voit que le travail des gars sert à quelque chose. Mais il faut garder la tête froide et rester dans notre plan de saison. La première place n’est pas un objectif en soi.»
L’objectif d’équipe: top 3
On le voit immédiatement, Nicolas Motreff connaît bien son sujet. Il sait que tout peut aller très vite dans un sens ou dans l’autre dans le sport. Le hockey ne fait pas exception à la règle. Mais il sait aussi que son équipe a du potentiel et on remarque tout aussi rapidement qu’il sait très bien œuvrer pour le faire fructifier au fil des rencontres. De quoi se diriger plutôt sereinement vers l’objectif du club (top 4) et même de voir un peu plus haut. L’ancien joueur de Ligue Magnus (France) fonctionne néanmoins avec raison et il avance toujours par étape. «Je cherche à construire dans la durée et à travailler sur l’état d’esprit du groupe. Pour moi, on doit jouer tous les matches pour les gagner et notre objectif d’équipe est d’aller chercher un top 3.»
Les résultats ne sont pas encore au top
Les derniers résultats montrent que c’est un objectif ambitieux, réaliste et raisonnable. «Il faut garder la raison car le championnat est vraiment serré. Je m’attendais à ce que deux ou trois équipes fassent la course en tête mais pas du tout. C’est tout bénéf pour le suspense et l’enjeu de chaque match.» Il a raison, chaque match et chaque point est important. Les six premières équipes ne sont séparées que par quatre unités d’écart. Le moindre relâchement et c’est la culbute! «C’est juste ! Et on sait que l’on doit éviter d’égarer des points de façon évitable. Je pense par exemple à notre défaite contre Vendlincourt (5-2) où nous gagnions 0-2 après deux périodes. Donc pour moi, les résultats ne sont pas encore au top et on peut clairement faire encore mieux!» Voilà des mots qui font plaisir à entendre. On peut toujours s’améliorer et aller en chercher encore un peu plus.
«Une équipe de bosseurs»
Surtout que les fauves fleurisans ont de solides arguments à faire valoir. «C’est une équipe de bosseurs. Tout le monde tire à la même corde. Des membres de ma famille sont venus assister à certaines parties et le mot qui en est ressorti est ‹ combativité ›! Les gars ne lâchent jamais rien et c’est parfait car c’est ce qu’on essaie de leur inculquer. Chacun a trouvé sa place dans cette nouvelle façon de faire et les fruits vont continuer à tomber dans le futur en continuant à bien travailler. Prenez par exemple Victor Gudel et Florent Marthaler. Ils ont déjà bien charbonné mais ils manquent encore de réussite par rapport à ce qu’ils donnent. S’ils avaient deux fois plus de buts marqués chacun, personne n’aurait rien eu à redire.» Le premier a marqué à quatre reprises (avec 7 passes décisives) et le second a fait trembler six fois les filets (6 assists).
Kisslig en «shooter d’énergie»
Mais le bon début de saison est à mettre au crédit de toute l’équipe, gardiens compris évidemment. Le travail du staff est aussi un facteur d’explication bien sûr. À ce propos, on a aperçu Sébastien Kisslig sur le banc lors de la victoire contre Star Chaux-de-Fonds. L’ancien joueur du club avait insufflé une sacrée dose de motivation aux joueurs. L’expérience sera-t-elle amenée à se rééditer? «C’était un one shot donc normalement non. Mais comme son bilan affiche 100% de succès, peut-être qu’il reviendra occasionnellement pour partager ses émotions avec les gars. Il les connaît bien et il sait les motiver, c’est pour ça que j’ai accepté qu’il vienne sur le banc lors du dernier match.» Le «vieux lion» Kisslig n’a donc pas encore fini de rugir et c’est tant mieux! Quelque chose nous dit que Motreff et ses « chats sauvages » ne vont pas tarder à se transformer en lions aussi !
Kevin Vaucher
Entrée gratuite ce vendredi soir
Pour rappel, l’entrée au match du CP Fleurier est offerte à tous, ce vendredi. La rencontre s’annonce belle contre La Vallée de Joux (troisième de l’autre groupe romand). Le début du match est fixé à 20 h 30. Tous au match!