Le 9 juin, nous votons sur notre approvisionnement en électricité
La loi fédérale relative à « un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables » sera soumise au vote le 9 juin prochain. Elle est attaquée par référendum par la Fondation Franz Weber qui craint pour la protection du paysage et, parmi les partis politiques, seule une partie de l’UDC s’oppose à cette loi.
Cette nouvelle loi (soutenue par 221 parlementaires fédéraux contre 19 !) accélérera le développement des énergies renouvelables et l’abandon du nucléaire et des énergies fossiles. Elle ouvre la voie à une production énergétique nationale accrue, contribue à renforcer la sécurité d’approvisionnement de la Suisse et apporte des mesures contre le gaspillage d’électricité.
Environ 10% des besoins en électricité de la Suisse proviennent aujourd’hui de l’énergie solaire. Rien qu’au cours des deux dernières années, le développement du solaire sur les bâtiments a permis de remplacer la production de la centrale nucléaire de Mühleberg.
Plus de 80% du développement prévu des énergies renouvelables doit se faire par l’énergie solaire sur les bâtiments. En outre, les installations de plus grande taille sur des infrastructures existantes – par exemple sur des halles industrielles, des supermarchés, des parkings ou des murs antibruit – seront encouragées.
Il sera possible, dans certains cas, de construire des installations solaires et éoliennes isolées. La loi exige des cantons qu’ils définissent des zones appropriées pour leur développement. Tous les biotopes d’importance national en sont exclus. De plus, l’habitat des espèces protégées doit être pris en compte.
Le développement de l’énergie hydraulique se fera principalement dans les centrales déjà existantes, par exemple en rehaussant les barrages. C’est la solution la plus respectueuse de la nature et la plus efficace pour produire de l’électricité. Augmenter la capacité de stockage garantit notre approvisionnement en électricité pendant l’hiver.
Rejeter la loi sur l’électricité reviendrait à freiner l’indispensable tournant énergétique, à ne rien mettre en œuvre dans la lutte contre la crise climatique et environnementale et nuirait à terme à la biodiversité.
POP Val-de-Travers