Le BCF fête ses 75 ans
La semaine passée, nous avons retracé l’historique et les hauts faits du Basket Club Fleurier (BCF). Le club fête ses 75 ans cette année et c’est peut-être l’anniversaire le plus important de sa vie. En effet, après ses heures de gloire (notamment en LNB), le BCF a failli disparaître. Plongé dans un « coma artificiel » de trois saisons, il reprend vie petit à petit. Cette année, le club a pu inscrire une équipe adultes en 3e ligue masculine et il espère pouvoir compter sur une formation juniors chez les U16 dès l’an prochain. Le chemin est long et parfois douloureux mais le BCF entame son ascension.
On l’a vu ensemble la semaine dernière, le Basket Club Fleurier n’a plus pu aligner d’équipes en championnat entre 2019 et 2022. Malgré les difficultés récentes, Patrick Jacot n’a jamais songé à abandonner. « Je fais partie du club depuis 51 ans et je ne pouvais pas me résoudre à le laisser mourir. Même ces dernières années, j’ai toujours tenu à ce qu’il existe officiellement en étant représenté auprès de l’association cantonale. Il était en stand-by, certains diront qu’il était mourant, mais bel et bien vivant. »
Une quinzaine de licenciés
À l’image du club, le nouveau comité est en reconstruction. Il est actuellement composé de trois membres : Patrick Jacot (coprésident), Zachary Percassi (coprésident) et Alexandre Wenger (responsable d’équipe). Tous les trois font également partie de l’effectif de la première équipe qui évolue en troisième ligue. « Nous avons une quinzaine de licenciés qui peuvent jouer en matches officiels (jeu à 5 contre 5). Mais nous sommes davantage aux entraînements. » Des joueurs non licenciés y participent.Et bonne nouvelle, il s’agit essentiellement de jeunes.
Un effectif multiplié par 5
« C’est assez dingue car on était encore seulement trois ou quatre, il y a une année. Puis le contingent a été multiplié par cinq en quelques mois. » Ceci grâce à l’effet boule de neige : un jeune qui attire un copain qui en attire deux autres et ainsi de suite ! « Et je suis sûr qu’il y a d’autres jeunes qui aiment le basket mais qui ne savent pas qu’il y a un club à Fleurier. » Ils le sauront désormais ! « Par ailleurs, je suis un entraîneur plutôt cool donc je pense que les jeunes aiment bien ça », sourit Patrick Jacot. Au total, ce sont une quarantaine de personnes qui prennent part aux différents entraînements du club à Belle-Roche. C’est le mardi en fin de journée pour les jeunes de douze à dix-sept ans (18 h 30 – 20 h). Ils sont une vingtaine à peu près.
Une saison de relance
Le mardi soir est réservé à la première équipe (20 h – 22 h). Les plus petits et les débutants (8 à 14 ans environ) se retrouvent quant à eux le jeudi de 18 h 30 à 20 h. Le vendredi soir, un entraînement facultatif est par ailleurs ouvert à tous lorsqu’il n’y a pas de match à domicile. La première dispute seize rencontres par saison dans le championnat de 3e ligue. « à l’extérieur, les déplacements sont rarement très longs. Il y a Bienne, Langenthal, La Chaux-de-Fonds et Berne par exemple. Pour le moment, les résultats passent vraiment en second plan. C’est une saison de relance où on a beaucoup à faire avec le comité. »
Bientôt une équipe de moins de 16 ans ?
Actuellement, et dans les prochaines semaines, le trio de dirigeants va mettre en place des inscriptions plus formelles au club avec une petite cotisation à payer. « Ceci pour voir plus clair sur le nombre d’équipes que nous pourrons inscrire en championnat pour la saison 2023/24. Le but est évidemment de garder celle de 3e ligue et d’en créer une nouvelle chez les juniors (moins de 16 ans).
Nous aurons aussi besoin d’officiels durant les rencontres à domicile. C’est très simple, tout se fait avec des tablettes, il n’y a plus de feuille de match aujourd’hui. Tout est électronique. Je laisse ça aux jeunes », rigole le menhir du basket vallonnier, sur qui rien ne semble pouvoir rebondir négativement. L’ascension ne fait que commencer, accrochez-vous !
Kevin Vaucher