Le commerce de proximité n’a pas dit son dernier mot
Directement interpellé par Anouk Landry dans l’édition du Courrier du 13 mars dernier, le Conseil communal souhaite clarifier certains points et rappeler que les compétences communales en matière de commerce et d’économie sont limitées.
Dans sa lettre ouverte, Mme Landry regrette l’évolution négative du
commerce local à Val-de-Travers et se demande s’il y a encore un pilote dans l’avion. Pour rassurer les lectrices et les lecteurs de ce journal, le Conseil communal est dans la tour de contrôle prêt à orienter et soutenir les commerçantes et les commerçants dans la mesure des moyens humains et financiers de notre commune.
Les autorités communales déplorent aussi le lent effritement du tissu commercial qui touche toute la Suisse, comme l’a illustré un récent reportage de la RTS. Toutefois, notre réseau de commerces existe encore ; ses actrices et acteurs résistent, prennent des risques et s’adaptent pour proposer à leur clientèle des produits variés et de qualité. De nouvelles enseignes s’ouvrent, le Comptoir revient à la patinoire avec des jeunes motivés à sa tête : ces actes concrets démontrent que le commerce de proximité n’a pas dit son dernier mot.
Le rôle de la commune dans ce domaine se passe surtout dans l’ombre, que ce soit en participant aux travaux de l’association Val’Action (née en juillet 2016 à la suite d’ateliers soutenus par les autorités communales), en accompagnant les commerçantes et les commerçants dans leurs démarches administratives, en s’activant dans les coulisses pour tenter de lutter contre les logiques économiques de certains grands magasins (Manor en son temps, Dosenbach aujourd’hui) ou encore en mettant en relation des privés (artisan, bailleur, marchand, etc.).
Nos efforts ne sont pas toujours couronnés de succès. En effet, la loi de l’offre et de la demande dicte le rythme et certaines tendances en matière de consommation dépassent largement les frontières vallonnières, que ce soit les commandes sur internet ou le tourisme d’achat. À moins d’imaginer que le Conseil communal puisse changer de manière drastique les comportements humains, on ne pourra que constater un changement d’époque déstabilisant.
Finalement, il est important de ne pas opposer le tourisme aux autres activités économiques régionales. Le Val-de-Travers est reconnu loin à la ronde pour ses sites, ses qualités naturelles et son dynamisme porté par des particuliers passionnés. À l’instar du commerce de proximité, le tourisme fait aussi vivre des familles et permet à des visiteurs de dépenser leur argent localement.
Conseil communal de Val-de-Travers