Le dojo le mieux gardé du Vallon!

Marie-Claude Chédel est secrétaire du judo club Val-de-Travers et unique entraîneure qui s’active sur le dojo des Verrières. Contrairement à Couvet, qui reçoit les adultes, il n’accueille que des enfants (7 à 17 ans) dans ses murs. Ses murs justement, parlons-en. Disons qu’ils tirent un peu sur le gris-vert, un peu vieillot, vous voyez ? Mais ils servent aussi de support à une très belle œuvre murale dont personne n’arrive vraiment à dater sa création. « Elle était déjà faite lorsque j’ai commencé le judo. J’avais 16 ans et j’en ai 46 aujourd’hui. » On serait taquin, on dirait qu’elle fait elle aussi un peu partie des murs…

Le calme règne en maître

Une fois au sous-sol, sous la salle de gym de l’école, le dojo semble loin de tout. Quelques fenêtres donnent bien vers des sources de lumière extérieure mais le calme y règne en maître. Comme s’il semblait faire sa vie en silence. C’est d’ailleurs marqué sur ses fameux murs : le judo se pratique en silence ! « Cette pancarte était aussi déjà affichée lorsque j’étais gamine. » Du vintage pur jus ! « Vous parlez de silence, c’est vrai que peu de monde connaît l’existence de ce dojo. J’ai d’ailleurs dû le fermer durant deux ans car il n’y avait plus assez d’enfants. »

Les filles ont enfin droit à leur vestiaire

Il a suffi que Marie-Claude Chédel donne un cours à l’école pour faire sortir un peu la salle de judo de l’ombre. « Je suis montée jusqu’à 20 participants et nous sommes aujourd’hui treize dont trois filles. » Depuis la réfection du dojo, terminée il y a quelques jours, les filles ont même droit à leur vestiaire. « Nous n’en possédions qu’un seul jusqu’à présent et ce sont les garçons qui en
profitaient car ils sont plus nombreux. » Un coup de peinture a été donné sur les murs des vestiaires et un revêtement a été ajouté sur le sol.

De vieux pneus en guise d’amortisseurs

Nous voilà enfin au sol ! C’est un peu le but au judo, d’envoyer son adversaire au sol. Celui du dojo des Verrières était pour le moins rustique. « Une couche de gravier, quelques planches en bois et de vieux pneus avaient été empilés pour donner un peu de moelleux sous les tapis de protection. » Les tapis ont été changés mais pas cette triple couche à la composition inédite. Un menuisier a été engagé afin de refaire un sol parfaitement plat. Bien sûr, sans les vieux pneus, devenus de vulgaires bouts de caoutchouc avec le temps.

L’investissement bénévole des membres du club et la participation financière de la commune ont permis de boucler les travaux en une petite semaine à peine. Rassurez-vous, les mythiques murs du dojo le mieux gardé du Vallon sont restés intacts !

Kevin Vaucher