Le Lynx
En un clin d’œil…
Je vois, tu vois, il voit, nous voyons, vous voyez, ils voient. Vous voyez où je veux en venir ? La vue est probablement ce qui donne le plus de sens à notre existence. C’est avec elle que l’on réalise des actions aussi essentielles que séduire, se faire plaisir, s’orienter ou conduire. La langue française l’a bien compris en déclinant l’œil sous toutes ses formes. Taper dans l’œil, avoir à l’œil, se rincer l’œil ou tourner de l’œil. Elle voit même les choses à double lorsqu’elle commence à ne pas avoir froid aux yeux ou à faire les yeux doux. Tout cela en un clin d’œil, c’est fort ! Ce constat est si vrai que le moindre problème de vue complique rapidement la vue… heu la vie ! Vous voyez un peu flou ? Rendez votre permis, rangez vos livres de chevet et éteignez tous vos écrans. Ou alors achetez-vous une paire de lunettes et mettez-vous le doigt dans l’œil pour en trouver une à un prix qui ne fait pas mal aux yeux. Bref, dans une société aussi m’as-tu-vu que la nôtre, où il faut autant voir qu’être vu, pour ne pas dire taper-à-l’œil, il faudrait être aveugle pour ne pas capter l’importance d’avoir les yeux en face des trous. Pourtant, les Jeux paralympiques viennent de se terminer et un coup d’œil furtif sur le tableau des médailles offre une vision un peu différente. Nos Helvètes valides ont rapporté huit médailles au pays pendant que les para-athlètes suisses en rapportaient plus du double (21). Et si les différences, comme tout le reste, n’étaient qu’une question de point de vue ?
Le Lynx