Le Lynx
Quand l’histoire se fait taquine
En novembre 2023, Val-de-Travers refusait à 57% l’initiative émanant de l’UDC et d’Agora qui demandait que le Conseil communal soit élu par le peuple. Dont acte ! Pourtant, l’argument qui consistait à dire que le PLR était surreprésenté avec trois sièges sur cinq à l’exécutif (et deux aux socialistes) avait de l’impact. Pour une partie de la population, il était bien compliqué de comprendre qu’un parti qui représente « seulement » 40% du Conseil général (élu par le peuple) occupe 60% des chaises du Conseil communal (élu par… le Conseil général). Cinq mois après la votation de novembre dernier, les élections communales de dimanche ont un peu plus fragilisé cet équilibre déjà instable.
N’ayons pas peur de le dire : les nouvelles forces en présence au niveau du Conseil général poussent à un changement de l’exécutif. Le Parti socialiste a gagné 4 sièges et compte désormais 14 élus sur 41 au Conseil général. Dans le même temps, le PLR a perdu des plumes et ne place plus que 15 représentants au législatif. De son côté, l’UDC a réussi à préserver ses six sièges et réclame, de fait, une place autour de la table du Conseil communal. En résumé, le peuple a refusé de voter directement pour le Conseil communal mais c’est lui qui pousse aujourd’hui, indirectement, à un changement de composition de l’exécutif. Comme quoi, l’histoire se veut parfois taquine…
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