C’est sous le nom d’Écuries du Haut-Vallon que Stéphanie Zeller et Luce Roekens ont décidé de regrouper leurs compétences. Pour ne pas froisser ces messieurs, sachez que leurs maris Anthony et Laurent seront à leurs côtés dans cette nouvelle aventure. Ils ont déjà une autre activité professionnelle mais ils sont très impliqués et seront là régulièrement pour donner des coups de main. « Ce qu’on veut, c’est que le cheval soit perçu comme un partenaire et non comme un outil de fitness. La base indispensable est de travailler dans le respect de l’animal tout en ciblant individuellement les besoins de nos élèves. On va aller chercher avec eux tout ce dont ils ont besoin pour se développer sur le plan équestre et sur le plan personnel. » C’est donc un suivi complet qui est proposé grâce aux compétences des quatre associés.

Une ambiance familiale

Laurent Roekens, qui travaille avec des enfants en difficultés d’apprentissages, aura par exemple une importance toute trouvée pour l’accompagnement des jeunes.

Ce sera différent de ce qui se faisait avant et de ce qui se fait ailleurs. On repart à zéro avec ce tout nouveau projet et on remercie le propriétaire Thierry Fatton d’y avoir cru autant que nous.

Un espace de stabulation libre sera aménagé pour les poneys d’école et il y aura un maximum de vingt-cinq chevaux – sur une capacité d’une trentaine de bêtes – pour leur assurer un maximum de confort.

Une attention toute particulière sera aussi accordée à l’ambiance familiale qu’on souhaite faire régner sur le manège. On veut être là pour nos clients et pour parler avec eux. On ne sera pas toujours retranchés à s’occuper des chevaux. Chacun doit se sentir bien dans cet environnement.

Les clients justement. Certains anciens souhaitent revenir aux Bayards maintenant que les nouveaux locataires sont en place.

Nous avions une activité similaire dans le bas du canton et plusieurs fidèles nous ont aussi suivis jusqu’ici. Nous ne savons pas encore exactement combien de personnes nous allons accueillir mais les premiers cours organisés les mercredis et les samedis fonctionnent déjà plutôt bien.

À terme, ces leçons seront données du lundi au samedi avec des horaires assez larges pour combler toutes les attentes. L’offre recoupe différents besoins tels que les chevaux d’école, les chevaux au travail (à débourrer) et les pensionnaires. Les profils des deux femmes sont par ailleurs différents et cela permet encore d’enrichir le champ des possibles aux Écuries du Haut-Vallon.

Mélange entre le classique et le naturel

Luce est instructrice certifiée Parelli et est donc à même d’enseigner une méthode d’équitation naturelle. Durant dix ans, elle a travaillé dans différents pays (Suisse, États-Unis, Angleterre, Canada) pour se former un solide acquis dans le domaine. Stéphanie a quant à elle passé son CFC de professionnelle du cheval il y a une dizaine d’années et elle a beaucoup travaillé avec de jeunes cavaliers jusqu’ici.

L’idée est de rassembler ces deux mondes. D’un côté le classique et de l’autre la méthode d’équitation naturelle. Les deux peuvent faire un très bon mélange car ce ne sont pas des choses inconciliables. Et comme Laurent a vécu dans une écurie de chevaux d’obstacles typés sport, difficile de trouver meilleur mélange.

Les trois amis se sont rencontrés au Mont-Cornu aux écuries de la famille Lüthi.

Le quatrième, Anthony Zeller, est mécanicien de machines agricoles et il a vécu aux Verrières. C’était le chaînon manquant parfait pour compléter l’équipe et prendre soin des 2.7 hectares du manège. Et ça va bouger !

Les prochaines semaines ne manqueront pas d’intensité puisqu’on est tous en train de déménager aux Verrières avec nos enfants. On sera sur place et on gagnera en efficacité. On invite d’ailleurs les Vallonniers à venir nous rencontrer le 5 décembre. On organise la « visite du saint Nicolas » pour les enfants avec tours à poney, paquets surprises et thé chaud entre 14 h et 17 h (inscription à info@ecuriesduhautvallon.ch).

Pour aller encore un peu plus loin dans leur état d’esprit d’utilité et de solidarité, ils accueilleront deux fois par semaine des personnes en situation de handicap du foyer des Perce-Neige de Fleurier. Le manège pour tous et de tous les possibles.

Kevin Vaucher