Le planté du bâton
Nous sommes presque les seuls à skier en Europe, hormis les Autrichiens et la horde étrangère clairsemée mais bien présente en station.
Alors durant ce contexte pandémique où le moins (de personnes) est le mieux, j’opte pour le ski en semaine. Pendulaires au boulot, moi en piste… Raté ! Même un mercredi en Valais, affluence dantesque, ne reste plus qu’à faire respecter le 1,5 m de distance et là Jean-Claude Dusse et son planté du bâton m’ont donné des idées… Bâtons parfaits pour l’équilibre et pour celui de l’écart dans la file d’attente.
Tenus à l’horizontal, pointes vers l’arrière, le 1,2 m de métal en impose… Mais pas à tous. Plusieurs se sont frottés sur mes pointes sans broncher et ont préféré rester à l’écart. Jusqu’à ce monsieur, qui après s’y être empalé trois fois a commencé à me faire une scène en italien (en russe, en allemand, cela aurait été la même chose…). « Ma che… etc. » s’est-il emporté. « Distanza ! » ai-je sorti dans mon meilleur italien. Vexé, il a menacé de me frapper (avec son bâton justement). Heureusement, son épouse s’est interposée, sinon j’aurais engorgé l’hôpital de Sion.
Rabov