Le recyclage des panneaux solaires et des pales d’éoliennes: un problème à résoudre
Curieusement, les panneaux solaires et les pales d’éoliennes, bien que constitués de matériaux différents, ont une durée de vie à peu près identique de 20 à 25 ans, souvent ramenée à 10 ou 15 ans lorsqu’ils sont remplacés pour des raisons d’avancement technologique.
Les vieilles pales en fibre de verre sont enfouies sous terre ou stockées dans les champs près de leurs consœurs encore actives, en attendant une solution plus respectueuse de l’environnement. Cependant, il y a un problème technique, les matériaux utilisés pour les rendre rigides, les résines époxy, appelées « thermodurcissables », rendent le recyclage des pales difficile et coûteux. Il n’est pas possible de les écraser et de les recycler en quelque chose de facilement réutilisable.
Les panneaux solaires en aluminium et en verre contiennent des métaux précieux : l’argent, le cuivre et le silicone sont donc plus intéressants pour le recyclage. Cependant, le coût de l’extraction de ces métaux précieux rend le processus économiquement non viable pour le moment. Il a été calculé qu’il y a 2,5 milliards de panneaux solaires désaffectés dans le monde qui attendent d’être recyclés et ce nombre augmente au fur et à mesure que d’autres atteignent l’âge de remplacement.
Reste à savoir qui est responsable de la recherche scientifique pour recycler ces objets encombrants ? Qui paiera leur transport, leur broyage et l’extraction des matériaux réutilisables ?
En attendant, les montagnes de panneaux solaires et de pales désaffectés s’élèvent de plus en plus haut et les remblais pour les enfouir se creusent de plus en plus bas. Le Val-de-Travers avec ses parcs d’éoliennes futurs sera-t-il appelé à fournir des endroits pour enterrer ces déchets ?
Richard Wilson, Travers