Le tir des Bourbaki gagne encore en popularité

Jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 mai : trois jours pour faire résonner le souvenir des Bourbaki au son des fusils et des pistolets. Ils ont été quelque 300 tireurs à répondre à « l’appel » de ce tir historique qui fêtait sa deuxième édition cette année. « Nous en avions accueilli 240 en 2022 donc c’est une belle progression », note Mélanie Renaud, membre du comité de la Société de tir de La Verrisanne. Le fait est que ceux qui viennent tirer repartent satisfaits de leur expérience aux Verrières et ils en parlent positivement autour d’eux. Ce qui gonfle apparemment les chiffres d’une année sur l’autre.

Le « tireur solitaire » venu de Coire

« On verra comment la courbe de fréquentation évolue ces prochaines années, en sachant que nous avons une jauge maximale de 500 tireurs au total. J’espère qu’on ne devra pas refuser du monde un jour », continue-t-elle. Heureusement pour les organisateurs, la plupart des tireurs s’inscrivent en avance et il est donc un peu plus simple de se préparer. « C’est théorique car certains viennent quand même à l’improviste. Si cela se limite à quelques personnes, ça va. » Comme cet homme qui habite à Coire et qui trouve son bonheur en parcourant les différents stands du pays, tout seul, au gré des différents tirs organisés. C’est une façon originale de visiter la Suisse et ses endroits plus reculés comme Les Verrières.

Ça a chauffé en cuisine

Et si un car de tireurs imprévus arrive devant le stand, les membres de La Verrisanne aviseront. C’est d’ailleurs ce que l’équipe de cuisine a fait tout au long des trois jours de tirs. Il a fallu préparer et servir une centaine de repas par jour. Le samedi, les tirs se sont déroulés toute la journée et des invités ont débarqué au Val-de-Travers. La barre des cent repas a donc été dépassée à cette occasion. Pas de quoi effrayer Pierrette Wieland et son équipe. « C’est un peu sport aujourd’hui mais tout se passe bien, on est content. » L’armée suisse peut être contente, les quelques soldats qu’elle a envoyés aux Verrières sont rentrés en caserne le ventre plein et les cibles criblées.

Des politiques dans les stands

Le responsable de la Fédération suisse de tir, Jürg Schöttli, est également venu tirer ses coups. Nous avons également pu y croiser Yvan Perrin, dans son élément. Christian Mermet (président de l’Association Bourbaki), le conseiller communal Benoît Simon-Vermot, la conseillère d’État Crystel Graf et le conseiller national Philippe Bauer étaient également « dans les stands ». Après une visite des installations, ils se sont rendus à l’Hôtel de Ville des Verrières pour y contempler le panorama des Bourbaki. Pendant ce temps, le sociétaire de La Verrisanne Anthony Zeller remportait la distance du tir aux 300 mètres avec 142 points. Au pistolet à 25 mètres, la victoire est revenue à Eric Bourqui de Courtion  (Fribourg, 144 points). Ils sont donc repartis avec le Fass 90 et le pistolet P210 offerts par le Conseil fédéral.

Kevin Vaucher