Swiss Canyon Trail
Les canyons ont vibré, quel pied !
Malgré un terrain particulièrement gras après les orages, tout s’est presque déroulé parfaitement le week-end dernier lors du Swiss Canyon Trail. à la clé de cette 25e édition (plus de 1400 coureurs ayant franchi la ligne d’arrivée), une victoire bras dessus, bras dessous chez les hommes et une démonstration de Laurence Yerly chez les femmes sur le grand parcours (112.3 kilomètres). Belle bataille aussi sur la plus courte distance (52.2 bornes) où les titres nationaux féminin et masculin étaient en jeu. Retour sur l’événement en quatre actes !
Le Swiss Canyon Trail a confirmé qu’il avait tout d’une grande, d’une très grande course. Tout a commencé vendredi soir déjà lorsque la montagne s’est mise à gronder et que les tracés ont été copieusement arrosés. De quoi ajouter un ingrédient supplémentaire au contexte de l’épreuve même si cela a finalement eu raison des records des parcours qui ne sont pas tombés malgré un plateau très relevé. Un temps humide qui s’est poursuivi le samedi avec quelques orages féroces mais plutôt courts. Pas de quoi enlever le sourire des coureurs tout heureux de pouvoir enfin gambader dans des conditions d’effort quasi normales.
Le Swiss Canyon Trail a confirmé qu’il avait tout d’une grande, d’une très grande course. Tout a commencé vendredi soir déjà lorsque la montagne s’est mise à gronder et que les tracés ont été copieusement arrosés. De quoi ajouter un ingrédient supplémentaire au contexte de l’épreuve même si cela a finalement eu raison des records des parcours qui ne sont pas tombés malgré un plateau très relevé. Un temps humide qui s’est poursuivi le samedi avec quelques orages féroces mais plutôt courts. Pas de quoi enlever le sourire des coureurs tout heureux de pouvoir enfin gambader dans des conditions d’effort quasi normales.
Une victoire à deux têtes
Le Swiss Canyon Trail était l’une des manifestations pilotes choisies par le canton afin de tester un protocole Covid strict mais efficace. Chaque coureur, chaque journaliste et chaque personne souhaitant accéder à la zone de départ et d’arrivée à l’espaceVal de Couvet devait se faire tester (tous les tests ont été négatifs) et porter un masque. Défi relevé avec succès par l’organisation et grande satisfaction du côté des coureurs. Ils ne devaient par exemple pas mettre le masque à chaque ravitaillement puisque les bénévoles avaient également été testés préalablement.
Ça change des courses que l’on a pu faire il y a quelques mois sous Covid où nous devions sans cesse sortir le masque,
soulignait d’ailleurs Benoit Girondel.
Le double vainqueur du Grand Raid de La Réunion a fait la course en tête avec son compatriote français Hugo Deck et ils ont remporté ensemble les 112.3 kilomètres en 11 h 02. Une victoire « ex aequo » que le duo est allé chercher face à une solide résistance du Vaudois Jean-Philippe Tschumi.
Il nous a collés durant huit bonnes heures puis on a décidé de lui « faire mal » en accélérant pour tenter de le lâcher. C’était un travail d’équipe,
expliquaient-ils sur la ligne d’arrivée.
Une fois qu’ils ont réussi leur coup et que j’ai pris cinq minutes de retard, ils ont très bien géré leur effort et je n’ai jamais pu espérer revenir sur eux. Les parties roulantes où je ne suis pas le meilleur m’ont coûté cher au bout du compte,
relevait le troisième de l’épreuve.
Laurence Yerly s’offre un rab d’un kilomètre
Chez les dames, tout s’est clarifié plus rapidement, du moins en tête de peloton. La tigresse vaudruzienne Laurence Yerly (49 ans) est partie devant et est passée la première à tous les points de passage. Tous ? Non, sauf au col des étroits où elle a bipé en deuxième place.
C’est vrai que je me suis fait dépasser à un moment donné parce que je me suis trompée de route et j’ai fait un kilomètre de détour.
Une erreur qui l’a finalement complètement reboostée :
J’étais tellement énervée contre moi-même que j’ai augmenté la cadence de rage,
rigolait-elle. Elle a même mis le turbo puisqu’elle a gagné avec plus de 28 minutes d’avance sur sa dauphine Caroline Muller (SUI) et près de 45 sur Ophelie Rossignol (3e, FRA).
La Vallonnière Julia Fatton a pris la quatrième place après un départ prudent et une folle remontée. Elle pointait au quinzième rang après un peu plus d’une heure de course. à noter que le top 4 est constitué de trois concurrentes de la catégorie seniors (40 – 49 ans) et que le dernier sur la longue distance a bouclé sa « balade » en plus de 27 h 30. Belle détermination et bel engagement, bravo à Alexandre Masselot ! Il convient aussi de saluer les bénévoles qui n’ont pas compté leurs heures non plus.
Ils ont fait un super job tout le week-end mais malheureusement un aiguilleur a fait une erreur inadmissible sur les 52.2 kilomètres. C’est quelque chose que je ne peux pas comprendre. Un acte esseulé qui entache malheureusement tout le bon travail des autres. Et pourtant ils sont formés.
L’organisateur Patrick Christinat enrageait logiquement sur le seul couac enregistré par l’événement.
Sauvé de la déroute par sa montre GPS
Les trois premiers concurrents – Martin Kern (FRA), Tobias Baggenstos (SUI) et Pascal Egli (SUI) – sont ainsi arrivés à Couvet avec sept kilomètres en moins que les autres et ils ont été disqualifiés au classement scratch. Mais cette catégorie faisait aussi office de championnat de Suisse. Comme ces coureurs avaient une large avance après trente bornes lorsque cette erreur s’est produite à la cascade de Môtiers, il a donc été décidé de figer le classement national à cet endroit. Ainsi, le titre est revenu à Baggenstos devant Egli et Ramon Manetsch.
C’est dommage mais ce n’est pas si grave pour moi. Comme j’ai un camp d’entraînement la semaine prochaine, faire moins de distance aujourd’hui (samedi) est peut-être pas plus mal,
philosophait Egli avec humour.
Officiellement, sur la distance totale, c’est le Belge Remy Gardier qui a été le plus rapide. Le podium est complété par le Français Baptiste Chassagne et Ramon Manetsch. Le Lyonnais Chassagne a failli faire la même erreur que les trois disqualifiés mais il a été sauvé par… sa montre GPS.
J’ai vu qu’on déviait de la trace du parcours que j’avais enregistré et je leur ai dit qu’il fallait revenir en arrière après 600 mètres. Ils ne m’ont pas suivi ou pas entendu malheureusement. J’estime que je mérite cette deuxième place, d’autant plus que j’ai chuté au moins cinq ou six fois, le terrain était lourd », expliquait-il le sourire boueux et soulagé.
Marianne Fatton en patronne !
Chez les femmes, c’est Emma Pooley qui a été sacrée championne de Suisse en 4 h 16. Cette championne du monde de cyclisme et de duathlon a été naturalisée il y a neuf mois. Originaire de Grande-Bretagne, elle habite en Suisse depuis quinze ans.
Ce titre pour mon pays d’adoption est un bel aboutissement.
La Valaisanne Sara Escobar Carron a raflé la deuxième place devant Ariane Wilhem.
Je suis contente de ce podium pour ma quatrième année de trail,
confie la Neuchâteloise de 28 ans qui court pour la première fois en élite sous les couleurs du Team Salomon.
J’ai géré ma course en ne partant pas trop fort puis j’ai accéléré. Je connaissais la montée des quatorze contours et cela m’a aidée tout comme les descentes techniques que j’apprécie beaucoup.
Prochaine étape sur le chemin de la résidente du Val-de-Ruz, le marathon du Mont-Blanc début juillet. Pour finir, notez encore que le plus petit tracé de 32.2 bornes a donné lieu à un combat intense dimanche matin. Un duo français s’est joué la victoire et c’est finalement Simon Paccard qui a devancé Yves Heloury en 2 h 05. L’Allemand Hannes Namberger monte aussi sur la boîte au détriment du Neuchâtelois Jonathan Raya (4e). L’honneur cantonal a été sauvé chez les dames grâce à Marianne Fatton qui a été souveraine et rapide (2 h 30). Elle a relégué sa poursuivante française Marie Goncalves à plus de cinq minutes. Une autre coureuse locale, Nathalie Geiser, s’est sublimée pour arracher la troisième place du classement.
Kevin Vaucher
Swiss Canyon Ultra Trail 111k
Seniors dames 1 (13 classées)
1. Laurence Yerly, Cernier, 14 h 15 – 3. Julia Fatton, Noiraigue, 15 h 17.
Seniors hommes 1 (158)
1. Sange Sherpa, Novillars, 11 h 44 – 84. Guillaume Mairy, Val-de-Travers, 19 h 20.
Seniors hommes 2 (86)
1. Marc Etiemble, Epernay, 13 h 27 – 8. Stéphane Pittet, Couvet, 16 h 14 – 52. Walter Rutz, Fleurier, 20 h 31 – 75. Alain Perrenoud, Môtiers, 24 h 02’03 – 76. Jean-Marc Tondini, Môtiers, 24 h 02’04.
Vétérans hommes (17)
1. Philippe Guillemain, Sucy en Brie, 16 h 01 – 2. Christian Fatton, Noiraigue, 16 h 35.
Swiss Canyon Trail 51k
seniors dames 1 (48)
1. Sara Escobar Carron, Ravoire, 4 h 32 – 24. Ghislaine Merlin, Boveresse, 6 h 41 – 36. Marie-Madeleine Gueissaz, Val-de-Travers, 7 h 32 – 48. Petra Rodrigues, Val-de-Travers, 8 h 49.
seniors dames 2 (21)
1. Florence Guedon, Besançon, 5 h 06 – 17. Sonia Pittet, Couvet, 7 h 44.
Vétérans dames (2)
1. Doriana Casado, Couvet, 8 h 35.
élites hommes (193)
1. Remy Gardier, Bussigny-près-Lausanne, 3 h 57 – 4. Aleix Toda Mas, Couvet, 4 h 01 – 13. Grégoire Fatton, Fleurier, 4 h 24 – 31. Sébastien Racine, Boveresse, 4 h 42 – 150. Geoffrey Dejardin, Val-de-Travers, 6 h 37 – 173. Damien Boscaglia, Val-de-Travers, 7 h 05.
Seniors hommes 1 (150)
1. Walter Manser, Wartau, 4 h 00 – 69. Xavier Lhorme, Val-de-Travers, 6 h 09.
Seniors hommes 2 (56)
1. Urs Jenzer, Frutigen, 4 h 01 – 9. Pierre-Alain Rohrer, Môtiers, 5 h 32.
Swiss Canyon Trail 31k
Élites dames (84)
1. Marianne Fatton, Dombresson, 2 h 30 – 32. Ana Raquel Da Silva Matos, Couvet, 3 h 35 – 44. Isabelle Racine, Val-de-Travers, 3 h 49 – 64. Gabrielle Vuille, Val-de-Travers, 4 h 08 – 68. Amanda Rossetti, Val-de-Travers, 4 h 16 – 83. Myriam Bermudez Escalante, Val-de-Travers, 5 h 25.
Seniors dames 1 (46)
1. Jasmin Nunige, Davos Platz, 2 h 40 – 38. Marika Aeby, Fleurier, 5 h 15.
élites hommes (147)
1. Simon Paccard, Gruffy, 2 h 05 – 31. Jo Jeanneret, Môtiers, 2 h 37.
Seniors hommes 1 (70)
1. Demian Schaedler, Saint-Imier, 2 h 14 – 44. Raphaël Aeschlimann, Travers, 3 h 52.
Vétérans hommes (13)
1. Jean-Pierre Baumann, Fleurier, 3 h 22.
Swiss Canyon Trail 31k
Nordic Walking (28)
1. Jean Baussin, Le Landeron, 4 h 25 – 11. Valérie Bohren, Fleurier, 5 h 11 – 13. Céline Racine, Fleurier, 5 h 19.