Les exploits d’un « expat » vallonnier
Tristan Leiter est fan de course à pied depuis de nombreuses années. C’est un habitué des longues distances et, traditionnellement, il est fidèle au Swiss Canyon Trail du Val-de-Travers. Mais le 15 juillet, l’ex-Vallonnier (établi en terres vaudoises) a défié les 103.6 bornes de l’Eiger Ultratrail. Avec un véritable « exploit » à la clé puisqu’il a bouclé le parcours en 15 heures et 35 minutes. Soit le 9e rang de sa catégorie (35 – 39 ans) et le 30e chrono toutes catégories confondues.
Tristan Leiter n’en est pas à son coup d’essai. Il s’était notamment déjà illustré l’an dernier à l’occasion de l’Ultratrail du Mont-Blanc (100 km entre Courmayeur et Chamonix). Ses derniers résultats lui permettent d’ailleurs d’être classé 52e à l’indice de performance « ITRA ». Ce classement permet d’établir une hiérarchie entre les coureurs en fonction du nombre de points qu’ils décrochent aux courses certifiées ITRA. Bien sûr, plus ils sont rapides, plus ils remportent de points.
Un athlète méthodique et sans pression
C’est grâce à une préparation méthodique, mais sans autre pression que celle qu’il veut bien se donner, que Tristan Leiter conjugue ses obligations familiales, professionnelles et sportives. Cette année, outre ses entraînements hebdomadaires dans le Plateau et le Jura vaudois, il a participé au Swiss Jura Trail et au Montreux Trail. Il a non seulement obtenu de bons résultats mais, en plus, il était encore suffisamment frais pour se frotter à l’Eiger cet été. Sont-ce ses nombreux séjours en altitude ? Toujours est-il qu’il est sans doute allé chercher le plus beau résultat de son palmarès. Un palmarès que d’aucuns envient mais dont il ne se glorifie guère, tant il est un homme humble et discret.
Un homme qui n’aime pas les honneurs
Ce 15 juillet, le départ a été donné à quatre heures du matin à Grindelwald. Sous une forte chaleur ambiante, le parcours conduisait les coureurs vers la Grande Scheidegg, Burglauenen, Wengen, les Männlichen, le Lauberhorn, Alpligen avant le retour sur Grindelwald.
Un panorama féerique, un effort incroyable et un courage exemplaire lui ont permis de terminer l’épreuve un peu plus de 15 heures plus tard, dans un état jugé encore de « satisfaisant ».