Abbaye de Fleurier
Les grêlons stoppent les manèges
Si l’Abbaye de Fleurier a été annulée dans sa forme habituelle cette année, les forains ont néanmoins été autorisés à poser leurs manèges. Quatre jours durant lesquels ils sont passés par toutes les émotions. Notamment le bonheur de pouvoir exercer leur activité sans grosse restriction et la satisfaction de voir la population répondre présent durant trois jours. Oui trois, car la météo et les grêlons les ont finalement contraints à plier bagage prématurément, non sans avoir fait quelques dégâts.
Autant le dire immédiatement, les forains ne se plaignent absolument pas à l’heure de faire le bilan malgré cette fin précipitée, inattendue et explosive ! Au final, le soulagement d’avoir pu être là du 25 au 28 juin et d’avoir vu autant de sourires sur les visages des Vallonniers priment sur tout le reste.
Le bilan est vraiment positif,
confirme Christine Jeanneret-Wetzel. La propriétaire des incontournables auto-tamponneuses a le sourire aux lèvres et pourtant elle est en train de démonter son manège en ce lundi après-midi.
On devait normalement ouvrir aujourd’hui de 16 h à 20 h mais tous les forains se sont réunis et la décision collégiale de mettre à l’abri nos installations a été prise,
explique-t-elle.
Une normalité raisonnée, sans masque !
Au moment de faire ce choix, des véhicules, des caravanes et quelques éléments de décors lumineux avaient déjà été la cible des grêlons.
Dommage que cela se termine comme ça à Fleurier car on est toujours accueillis les bras ouverts. Je veux aussi remercier la Commune de nous avoir permis de venir cette année même s’il n’y avait pas de stands. Évidemment, chaque forain n’a pas fait tourner son « carrou » autant qu’il le ferait en temps normal mais l’important était ailleurs.
La femme de 39 ans est d’autant plus sincère dans ses propos qu’elle est originaire du Vallon et que ces quelques jours à Fleurier occupent toujours une place particulière sur sa carte de route.
J’aime revenir ici et je veux souligner que les gens ont joué le jeu lors des trois premiers jours et que tout s’est très bien passé. Un grand merci à eux.
Vous voulez une preuve de ce lien fort entre forains et Vallonniers ? Le voici :
En l’espace de dix minutes après le gros orage, j’ai reçu des dizaines de messages me demandant si tout allait bien pour nous. Si tous les manèges étaient en un seul morceau et nous aussi. C’est bête mais rien que d’en parler, j’en ai les larmes aux yeux,
glisse-t-elle très touchée. Une fois l’émotion vécue, elle insiste sur l’importance d’avoir pu entrer dans le périmètre de la fête sans mesures particulières.
Il n’y avait pas de jauge et pas de masques obligatoires non plus. Ce retour vers une normalité raisonnée a mis tout le monde dans de bonnes dispositions, c’était génial !
Non loin de là, passe alors Jack Wetzel, le mari de Christine. L’occasion est belle d’aller capter un point de vue masculin.
Trois bons jours sur quatre
Je ne sais pas ce que vous a dit ma femme mais personnellement je tire un très bon bilan de ces quelques jours. Certes, la pluie a écourté notre séjour mais nous avions déjà eu de la chance dimanche soir car elle est arrivée très tard. Au final, trois bons jours valent bien ce lundi annulé,
philosophe le gérant du « Break-dance ».
Honnêtement, on avait déjà senti le coup de l’orage hier soir en commençant à démonter certains éléments comme la grande tour et on a eu fin nez.
Fin nez et les rotules solides. Après une année 2020 hors tempo comme tout le reste, le couple de globe-trotteurs a effectivement retrouvé un certain rythme dans ses pérégrinations. Genève en avril, Lausanne en mai puis deux semaines à Yverdon avant de débarquer au Val-de-Travers.
La semaine prochaine on sera au Locle et on enchaînera avec le Tessin par la suite.
Si le ciel ne leur tombe pas à nouveau sur la tête !
Kevin Vaucher