Association Les Travers du Vent
Y voir plus clair concernant la votation du 9 juin
Les défenseurs de la loi sur l’électricité garantissent qu’elle préservera l’environnement et les droits populaires, qu’il n’y aura que 200 éoliennes dans toute la Suisse et que le courant coûtera moins cher. La réalité est bien différente.
La stratégie énergétique votée en 2017 prévoyait, à l’horizon 2035, une production annuelle de 11.4 TWh pour les énergies renouvelables hors hydraulique (photovoltaïque, éolien, biomasse, géothermie). Le Parlement n’a pas hésité à multiplier par 3 ce chiffre déjà très ambitieux en le faisant passer à 35 TWh/an dans la nouvelle loi.
Pour atteindre cet objectif irréaliste, nos politiques ont ancré dans la loi la priorité donnée à la production d’électricité sur tous les autres intérêts, en particulier sur l’environnement. La protection de la nature devient secondaire par définition, ce qui est contraire à la Constitution de notre pays. Des installations de production d’électricité seront possibles pour ainsi dire n’importe où, notamment dans les zones protégées à l’échelle nationale. Des forêts seront défrichées pour faire place aux éoliennes, des biotopes d’importance nationale et des cours d’eau de montagne pourront être pratiquement asséchés. Détruire l’environnement sous prétexte de vouloir le protéger est un non-sens et affirmer que la loi préserve l’environnement est tout simplement faux.
Cerise sur le gâteau : le Parlement n’a pas fixé les instruments de financement. Il a simplement prolongé ad vitam æternam le système de subvention actuel, prévu pour une production trois fois moindre. Or, il ne fait guère de doute qu’en subventionnant 60% des coûts d’investissement d’un parc éolien, une nouvelle loi sera rapidement nécessaire pour faire passer la population suisse à la caisse. En vertu de la technique du salami appliquée par notre Parlement, nul doute que la facture ne saurait tarder, et elle sera salée.
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