Les urgences entre Couvet et une île de Bretagne, qui gagne ?
Sur cette île, pas de service des urgences ni d’hôpital. Juste un médecin qui accompagne les pompiers, qui reçoit et visite les patients. Dans sa salle d’attente, un texte manuscrit expliquant pourquoi il faut attendre. Les options ne manquent pas : entre les interventions type Smur, les consultations chez les patients et le temps sur place consacré à d’autres personnes. Quant aux examens complémentaires, c’est un peu ardu avec la mer à traverser et des liaisons annulées pour cause de grandes marées. Pour finir avec mes problèmes de santé, le bilan a eu lieu 5 jours après, lors d’une rencontre sur les chemins de l’île. Et c’est lui qui a demandé de mes nouvelles ! Oui, ça c’est de la médecine de proximité.
Malchance, rebelote deux semaines après ! Urgences à Couvet. Enregistrement à l’entrée. Dans la salle d’attente, on retrouve un panneau avec un code barre : pourquoi j’attends aux urgences. Et on attend. J’en ressors, une heure et demie après, avec des examens à faire à Neuchâtel. Ici, pas de grandes marées, mais des travaux ferroviaires. Et rien n’est résolu.
Arrivée à Pourtalès, accueil efficace et des examens. Puis je dois me réinscrire aux urgences. De nouveau, un bracelet, des étiquettes. Tiens ? Pourtant cela a déjà été fait ce matin.
Aux urgences, oui oui, je sais, on attend. Et là, à 15 h 30, toujours en attendant, je réalise que je suis inscrit comme arrivé à 14 heures !
Ah bon ? En arrivant aux urgences de Pourtalès, vous m’aviez annoncé jusqu’à 6 h d’attente. Ben moi, j’ai commencé ce matin à 8 h 30 à Couvet ! J’y suis déjà, j’ai même dépassé vos 6 heures !
Aux yeux de RHNe, je suis ressorti à 16 heures. Rien à redire, seulement 2 h aux urgences, un suivi médical et un accueil irréprochable.
Mais restent des questions
Pourquoi perdre son temps à aller à Couvet à 8 h 30 si c’est pour être réinscrit à 14 h à Pourtalès, RHNe aussi ? Mon dossier d’admission aux urgences de 8 h 30 n’aurait-il pas pu suivre ? Le R dans votre nom, c’est bien le r de réseau, non ?
Bref, entre une île de Bretagne qui gère cela en 1 h, qui assure le suivi avec sérieux et l’hôpital de Couvet, il est vrai, qui a demandé des examens, pour finir à 16 h à Neuchâtel ; ben j’hésite ? Oui, j’ai ma réponse. C’est mal formulé. Il faut filer direct à l’hôpital Pourtalès !
Même si sur nos chemins du Vallon, je ne rencontrerai sans doute pas l’un des médecins vus lors de cette longue journée, entre Couvet et Pourtalès.
Benoît Conrath, Les Verrières