Lettres ouvertes
Des touristes et du cash
L’été est là, pour beaucoup c’est les vacances et donc aussi le retour en nombre des touristes dans nos régions. Notre beau Vallon offre un large spectre d’activités et de curiosités en tous genres, ainsi que de nombreuses bonnes tables pour se restaurer. Il subsiste cependant encore un certain nombre de problèmes structurels qui doivent être amenés à évoluer.
Si des améliorations notables ont pu être constatées en certains endroits (gestion du trafic, sanitaires, poubelles, etc.), l’on peut encore s’étonner de l’absence de bancomats dans nos deux « hotspots » touristiques, à savoir Môtiers et Noiraigue, qui chaque année voient passer plus d’une centaine de milliers de touristes dans leurs rues et environs. Car malgré la multiplication des moyens de paiements (cartes, Twint, etc.), le cash reste une valeur sûre qui ne doit pas être négligée. En outre, les paiements en cash permettent à l’économie de fonctionner même lorsque survient une panne de réseau ou d’électricité.
Les commerçants et le personnel de restauration notamment s’y retrouvent aussi davantage, puisque les personnes qui paient cash laissent bien plus facilement un pourboire que celles qui paient par carte (des restaurateurs en Belgique ont constaté que 60% de leurs clients payant en liquide laissent un pourboire, contre seulement 20% de leurs clients payant par carte). De plus, les transactions par carte font encore souvent l’objet de frais, engendrant une perte pour les commerçants.
Autre exemple : imaginons un groupe de touristes qui se restaure un soir dans un établissement de Noiraigue ou de Môtiers ; vient le moment de l’addition et les terminaux de paiements ne fonctionnent subitement plus en raison d’une panne du réseau. Le groupe n’ayant alors pas suffisamment de liquidités, le personnel de l’établissement se voit contraint de lui dire :
Chères et chers clients, il vous faut prendre votre voiture, rouler jusqu’au village voisin pour prendre du cash et revenir …
n’est-ce pas aussi absurde qu’embarrassant ? Et s’ils sont en train, c’est encore plus problématique !
Faciliter l’accès à l’argent liquide, c’est dynamiser l’économie locale et contribuer à la qualité de l’accueil touristique. L’évolution des habitudes de consommation ne doit, à mon sens, pas se passer des moyens de paiement cash : voyons plutôt l’ensemble des moyens de paiements (liquide, carte et autres) comme complémentaires les uns avec les autres.
La plupart des points chauds touristiques de notre pays disposent de bancomats, il serait dès lors de bon temps que notre commune s’attèle activement à engager des partenariats avec un ou des établissements financiers (ou que lesdits établissements prennent l’initiative d’eux-mêmes) afin que des distributeurs de billets soient enfin disponibles H-24 dans les villages de Noiraigue et de Môtiers.
Niels Rosselet-Christ, député
et conseiller général UDC