Plusieurs oppositions individuelles et collectives avaient été déposées, dont la nôtre. La Commune a relativement rapidement levé les oppositions. Il ne resta alors que trente jours aux divers opposants pour déposer un recours au niveau du Conseil dʼétat, impliquant un engagement de frais conséquents.

Forts de plusieurs centaines de signatures, nous avions fait quelques appels à dons dans ces colonnes qui nous ont permis de déposer un recours et de payer une partie des frais de procédure dépensés à ce jour liés à cette démarche juridique.

Courant juillet 2022, première petite victoire réjouissante ! Le Conseil dʼÉtat a partiellement admis notre recours ! Les opérateurs avaient omis de demander une dérogation à la distance à la forêt. Ces derniers, tel un rouleau compresseur, ont alors réagi très vite en déposant tout récemment, courant août, une nouvelle demande de permis de construire, selon toute vraisemblance dûment complétée. Le délai dʼopposition court jusquʼau 20 septembre 2022 ! Avis aux amateurs. La procédure dʼopposition est relativement simple et gratuite.

Sur le fond, notre recours nʼa pas encore été jugé par le service juridique du Conseil dʼÉtat. Nous comptons bien à ce quʼil le soit ! Et que la Commune fasse preuve, peut-être, dʼun peu plus de courage politique ? !
Qui ne lutte pas, perd de toute façon !

– La question des impacts négatifs des ondes 5G sur la santé publique reste plus que jamais ouverte et dʼactualité.

– La floraison de multiples antennes érigées sans vergogne partout dans nos villages et campagnes ne fait que commencer, vu la course effrénée et obstinée des opérateurs entêtés à implanter à tout prix cette technologie, sans doute pour mieux la faire muter rapidement en 5G millimétrique, laquelle sʼannonce dʼautant plus questionnante au niveau santé publique. Nous les considérons entêtés, car ils nʼont apparemment pas encore compris, réalisé ou accepté les vulnérabilités quʼinduit leur haute technologie à un niveau systémique dans la société.

– Le profilage toujours plus pointu des utilisateurs-trices, bien entendu non sans avoir obtenu leur consentement éclairé grâce à des clauses écrites en tout petit dans les conditions générales est là et alimente le bigdata. Les algorithmes nous suivent, nous traquent et nous poussent dans un entonnoir, un peu comme à lʼabattoir, pour nous faire consommer toujours davantage. Est-ce sensé ?

– La numérisation galopante de la société est criante. Cʼest une réalité. Pour plus de bonheur ? Au mépris de notre santé physique et mentale ? En faisant fi de la consommation dʼélectricité induite ?

– Le message que la 5G est moins gourmande en électricité, message que les opérateurs et leur puissant lobby font passer, est un vaste mensonge, un leurre, une belle mascarade.

Plus les débits augmentent plus la consommation dʼénergie électrique augmente. Plus le nombre dʼappareils connectés augmente, plus la consommation dʼélectricité augmente. Nous « offrir » (à prix dʼor, car il ne faut tout de même pas exagérer !) une qualité dʼimage mirobolante sur des écrans de la taille de timbres-poste ne fait aucun sens. Lʼœil humain nʼest de toute façon pas capable physiquement de lʼapprécier !

Côté serveurs, lʼhébergement physique bien réel, quoique dans le nuage, dans le fameux cloud, de données de plus en plus volumineuses pour assurer une qualité premium et tout à la fois inutile est très gourmand en électricité.
Vous vous réjouissez de disposer dʼun robot-aspirateur, dʼun frigo, dʼun presse-citron, dʼun distributeur de papier de toilette, dʼune machine à café, toutes et tous connectés et discutant entre eux ? De par les communications par ondes induites, par le fonctionnement même de ces appareils électriques, la consommation va décupler. Et ce sans compter sur lʼénergie nécessaire à leur conception, fabrication et livraison dans nos foyers.

Que vont nous apporter ces appareils ? De la résilience ? Du temps pour en disposer encore plus pour surfer et faire ses emplettes sur le net, au détriment des commerces et producteurs de proximité ? Du rayonnement non ionisant en masse dans nos maisons dans tous les cas ! Une augmentation insidieuse de nos consommations et factures dʼélectricité ? Tout ceci est-il bien raisonnable dans le contexte actuel de pénurie dʼélectricité, bien réelle qui sʼannonce dès cet automne ?

Lutter contre la 5G nous fait aussi nous questionner sur le fonctionnement de notre société thermo-industrielle, sur nos besoins et désirs. Nous poursuivrons la semaine prochaine et élargirons le débat en partant des questions que pose le déploiement de la 5G au Vallon et en Suisse.

E. et S. Cattin, D. Lamy – collectif citoyen contre la 5G au Signal