-31°C à La Brévine : les changements climatiques : foutaise ou réalité?

Les changements climatiques ont toujours existé

Le climat de la Terre a toujours changé et cela sur de très longues périodes. Depuis 2,5 millions d’années, il oscille entre des périodes glaciaires où de grands glaciers recouvraient notre vallée et des périodes plus chaudes (les interglaciaires), comme la période actuelle qui dure depuis plus de 10’000 ans. Ces changements sont causés par des facteurs naturels liés notamment à la façon dont la Terre tourne autour du soleil.

Les activités humaines contrôlent aujourd’hui le thermostat de la Terre

Ce dernier siècle, les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, notamment à l’utilisation et à la combustion de carburants fossiles, ont pris le contrôle sur les cycles climatiques naturels et ont fait rapidement augmenter la température moyenne à la surface de la Terre de plus de 1,5 °C et cela s’est accéléré ces dernières années. Ce chiffre de 1,5 °C d’augmentation peut paraître insignifiant, mais il ne l’est pas car, au niveau mondial, cela signifie que d’immenses quantités de chaleur additionnelles sont stockées  dans nos océans, dans notre atmosphère et sur nos continents et cela déstabilise complètement notre climat et notre météo. Plus on continue à émettre de gaz à effet de serre, plus les phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, feux, inondations, sécheresses) et les pénuries en eau et en alimentation s’intensifieront et cela jusqu’à nos régions.

La Suisse se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne

Avec son climat continental, la Suisse se réchauffe beaucoup plus rapidement que les zones côtières. À ce jour, les conséquences dans notre région sont l’augmentation des chaleurs extrêmes, une diminution de moitié des jours de neige (à 800m), des étés en moyenne plus secs et davantage d’épisodes de précipitations extrêmes. La Suisse est donc un des pays les plus affectés par les changements climatiques, mais elle est aussi un des plus mauvais élèves. Effectivement, un citoyen suisse émet environ deux fois plus de gaz à effet de serre que la moyenne mondiale, principalement du fait de sa surconsommation.

Une multitude de solutions possibles

Les scénarios climatiques sont sans équivoque, agir le plus vite possible nous coûtera beaucoup moins  cher que l’inaction. Il ne s’agit pas de sauver la planète ou de sauver les ours polaires, il s’agit de nous assurer un futur où il fait bon vivre ensemble, en bonne santé et en gardant le plus possible nos libertés. La bonne nouvelle est qu’il existe une multitude de solutions à tous les niveaux de la société et qu’il est encore temps de limiter les dégâts.

Les premiers pas

Au-delà des éco-gestes qui sont nécessaires et largement communiqués (on y reviendra), l’action la plus impactante pour réduire son empreinte sur l’environnement est de commencer par comprendre son impact, en le mesurant par exemple avec le calculateur du WWF (voir encadré) qui permet de définir les actions à adopter pour limiter sa propre empreinte. Il s’agit aussi d’entamer une réflexion sur ce qui compte vraiment, sur ce qui est essentiel à notre bien-être et d’éliminer petit à petit le superflu de nos vies. N’oublions pas que notre planète a ses limites et les activités humaines les mettent à rude épreuve, donc à force de consommer toujours plus de superflu, nous augmentons drastiquement les risques de manquer bientôt de l’essentiel.